J'avais lu déjà, et avais été marquée par ce poème d'une infinie tristesse. La dernière strophe est d'une force et d'une beauté incroyable.
Mais qui plaindre le plus ? Cette femme qui se voit refuser son désir, même si cette faim n'est que le témoignage de son vide intérieur que rien d'extérieur en fait ne comblera ?
Ou cet homme qui ne croit plus en la force bienfaisante de l'amour.
Car si un peu d'intelligence et de sensibilité habitent cette femme, elle tirera une leçon de cette aventure, du moins cette absence d'aventure, et se construira dans cette douleur qui un jour lui apportera le bien-être et le bonheur. Peut-être.
Tandis que cet homme, dans sa fermeture et son chagrin enfoui, ne peut plus évoluer, juste se laisser porter comme une feuille morte. Peut être un jour ressucitera-t-il à la vie et à l'espoir.