Métaphore sidérée

Pas mal, l'idée de cette métaphore. Tu aimes les chevaux, donc ! De bonnes idées et une belle évocation allégorique.

Mais niveau forme, toujours quelques trucs à te dire :

- "Et de douleur crier" : deux problèmes en un : d'abord l'inversion... "Et crier de douleur" n'est pas si moche, mais l'inverser ne se justifie pas si ce n'est à la suite d'une forme similaire, comme le chiraquisme "il faut raison garder".
D'autre part et surtout, tu ne peux pas utiliser ici un infinitif de cette manière. De la façon dont tu l'écris, il nécessiterait d'abord une action génératrice, par exemple "je ne peux que fuir...(...) et crier de douleur...". L'infinitif dans cet exemple ne se justifie que grâce à la seconde position qu'il occupe suite au premier verbe à l'indicatif "peux".

- "Parc'qu'il faut bien" : Eluder le e final de "parce" est ici complètement incongru car nous ne sommes pas dans une chanson (qu'on transcrit parfois, comme Brassens, en éludant certaine syllabes pour montrer le rythme), et une seule élision dans un texte, ça semble sortir de nulle part.
(en plus, perso, je n'aime pas du tout ce mode de transcription, mais ça n'empêche pas ce que je viens d'expliquer)



[ensuite c'est plus du chipotage:]

- Pourquoi "sidérée" dans le titre ?

- Le rythme des rimes est si inégal qu'on ne peut y coller de logique esthétique... parfois rimes embrassées, parfois rimes croisées, et parfois rimes incomplètes.

Encore une fois, si tu veux continuer à utiliser quelques règles de versification, tu devrais étudier la prosodie, ou bien je te conseille, pour être plus libre (et éviter des inversions comme "Et crier de douleur") d'écrire libre de règles, bref en vers libres, pour laisser ton coeur et celui du lecteur libres de contrainte, donc plus spontanés et moins encombrés.

Ah Filo et ses chipotages, ses commentaires techniques acérés.... mais nécessaires !
Bon ben j'ai fais un plat avec mon "et de douleur crier" mais il me plaisait à moi !
Et mes vers sont plutôt spontanés même s'ils paraissent encombrés, mais tu as raison, je devrais étudier la prosodie ou bien prendre des cours.
Alors, je rêve du jour improbable où j'écrirai un texte ou tu ne trouveras rien à redire (ne fais pas gaffe, c'est que je suis un rien vexée de ne pas écrire que des choses parfaites !!!!)
Allez, merci pour tes conseils toujours précis et posés.
Au prochain texte Filo
Cath

Hé bé, j'aime bien le titre, moi.
"Sidération: effondrement subit d'une ou de plusieurs fonctions vitales".
Le "et de douleur crier", ne me gêne pas, au contraire. Mais c'est d'une certaine façon assez emphatique, et je crois savoir que ce genre de forme n'est pas la tasse de thé du guru.
D'accord avec lui par contre, pour le "parc'qu'il", pas très jojo...
Sinon, l'idée est excellente et traitée avec sensibilité. Bien aimé.

Hello Constance,
Allez hop ! J'ai balayé mon "parc'qu'il" 'pas jojo' ! Au fond, je n'y tenais pas plus que ça, il n'y avait pas de logique à ce qu'il y soit, alors....
Voilà amis poètes...
Merci Chère Constance de défendre mon titre et de l'avoir expliqué, mieux que je ne l'aurais fait moi-même !
Décidément, je t'apprécie de plus en plus et ... je vois que je viens naturellement plus souvent sur le Cercle que sur OR où je reconnais de moins en moins de monde...
Je n'ai même pas de regrets.
Je profite des derniers jours où l'on peut échanger avant mon hospitalisation qui va cohincider (horreur : je sais plus l'écrire ! La trouille rendrait-elle ignard ?) avec votre départ en vacances...
J'échangerais bien ma place...
Enfin, m'en fou, moi c'est l'australie et bientôt, j'irai. Na.
Allez, j'me laisse aller et j'te fais une 'tite bise Gentille Constance !
A plus
Cath
PS : mon ordi portable étant en réparation et le fixe étant indisponible le soir, je me connecte peu, désolée.

Je pense que tu t'exprimes plus librement qu'avant, et je suis persuadée que tu vas nous mijoter par la suite des choses très fortes et surprenantes. J'aime beaucoup ce poème, il est assez puissant.