Saisons

Du jaune d'or
Contrasté
Sur le bleu péremptoire
D'un ciel d'automne
brassé
Allongée sous cet arbre
Qui croît
Je regarde
Le fil des
saisons.

Au printemps ébloui
La fine brume bruissante
Des feuilles en
espérance
Berça bien des tourments
Lorsqu'une pluie féconde
Lava tous mes
péchés.

A l'été revenu
Sous la voûte veloutée
Eclats
défragmentés
De lumière immobile
Chaleurs assassines
Adoucies par
l'ombrage
Mon âme toute entière
Alanguie étalée
Croissait en
harmonie.

A l'hiver qui bientôt
Refroidira mes os
Les branches
dénudées
Balancées sur ma tête
Noires comme son âme à lui
L'homme
qui m'a mise là
Si peu de terre
Dessus moi.

Ecartelée vivante
Sous son
désir obscur
Plantée inféconde
Ebauche inachevée
Enfant d'une
épouvante
Visage en âme amère
Lie d'un rêve interdit.

Je mâche une
terre fertile
Toute entière aspirée
D'un corps enfin bercé
Sous la couette
mouvante
D'une voûte indécise
Là où il m'enterra
L'homme
Sous
l'arbre
Qui croît.

C'est un poème magnifique et révoltant.
Aucun homme n'a le droit d'exiger d'une femme un tel sacrifice.
Femme, lève-toi!

Je le relis et j'y vois à présent autre chose... mais au fond peu importe.

Voui Margo... j'étais un peu intriguée par ton premier com.
Mais au fond, il est important que l'on puisse interpréter librement et comprendre à son sens propre chaque texte.
Celui-ci pourtant ne me semblait pas trop porter à confusion, mais bon, il est peut être plus énigmatique que je ne l'imaginais.
Merci de tes lectures.

Cela peut porter à confusion car les mots sont parfois violents...même pour une belle plante