Tuberculose

TUBERCULOSE

Qu’un souffle d’air s’éternise

Au creux d’un poumon flasque

Et c’est le corps entier qui tousse

Crachant la vie à rendre l’âme

Pliant sous le poids du fardeau

Le corps soutenant à peine l’âme

Cherchant l’air d’une bouche en O

Ne croyant qu’il vienne à manquer

Sommes-nous égaux devant la mort

Et la mort l’est-elle avec nous

Chacun reçoit sont lot d’horreur

Et souffrira du mieux qu’il veut

Cracher sa haine ou ses poumons

Ou la violence d’un juron

Ou pire l’horreur d’une débâcle

Voyant la mort à l’horizon

Ecrire pour chercher à savoir

Et savoir plus pour mieux écrire

Pour exister dans l’au-delà

Dans vos mémoires et dans vos cœurs

Ainsi cette tuberculose

Ne me rongera pas tout à fait

Si je me couche sur le papier

J’existerai d’éternité.

Cathecrit, 25/07/07

Maître Nombre de messages : 1790 Date d'inscription : 08/07/2007

Le fond me touche plus que la forme ici, même si certaines images sont trés fortes.
Tu devrais peut-être le retravailler un peu pour en faire surgir l'essence, le suc.
Tu as tant à dire!

Margo.

Idem je ne suis pas fan de la forme, trop pragmatique et précise dans son vocabulaire, qui n'est pas assez magnifié à mon goût.
("poumon" nest pas très poétique par exemple, genre j'ai lu "muscle du coeur" ailleurs)

Mais comme toujours, des trouvailles qui portent le reste, comme "Le corps soutenant à peine l’âme" pas mal du tout.

Ouais... Mais c'est fait exprès, j'apprécie parfois ce style assez cru, un peu façon Boris Vian ou Prévert lorsqu'ils donnent dans le descriptif. Maintenant, il est clair que je ne maitrise sûrement pas assez cet art...
Merci Filo
Cath

Gardien de la foi Nombre de messages : 311 Date d'inscription : 13/07/2007

égaux devant la mort... non!
derrière, oui.. elle laisse une "chose" après sa rencontre avec quelqu'un.
quant au poumon, pour celle qui en subit l'altération, le mot doit avoir plus de force, subjectivement; ainsi l'eau a plus de force évocatrice pour un nomade berbère que pour un paysan normand...
j'aime cette image de l'écriture qui prolonge la vie; un verbe semé , génétique de l'âme... "...longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues"

merci, Cath!
Mick

Eh bien, je suis gâtée en posts ce soir !
Bien sûr, nous ne sommes pas égaux devant la mort, parce que tout est différent pour chacun et chaque ressenti doit être différent....
Mais mourir dans des draps de soie entouré de ses proches du coeur permet-il de "mieux" mourir qu'en étant seul au coin d'une rue froide ?
On est tenté de penser oui. Moi je dirais, oui ça aide pendant les moments précédants la mort, mais au moment M, je ne crois pas.
Et ce qui fait que pour moi on est égaux, c'est que chacun y a droit.
Arf... on pourrait débattre des heures, que dis-je, des siècles sur ce sujet... on y trouverait pas plus sa conclusion.
Merci Nicko
Cath