Trois articles écrit à propos de la Toussaint (2001/2002) quand j'étais correspondante du quotidien local "France Antilles".
J'ai réussi à les scanner, en cliquant plusieurs fois sur la vignette, on arrive à lire.
Je n'ai pas réussi à savoir exactement quel sens ont les bougies qu'on pose en abondance sur les tombes pendant la nuit du 31 au 1er: symbole de l'esprit des défunts? Signe que les vivants se souviennent d'eux? Rappel de la lumière qui décline fortement et rapidement à cette période de l'année (même sous ces latitudes)? les réponses variaient quand ce n'était pas: "Je ne sais pas, on a toujours fait comme ça!".
Agaçant pour Mme "Je veux tout savoir et tout comprendre", lol!
J'avais voulu faire un article sur le fabricant local de bougies, accessoires indispensables des fêtes de la Toussaint à Noël, mais aussi quotidien en raison des nombreuses et imprévisibles coupures de courant!
Pour des raisons qui n'appartenaient qu'à lui, il m'a envoyée paître, refusant que j'en parle... vexant!
Quoi qu'il en soit là bas la Toussaint c'est joyeux, les familles passent la nuit au cimetière, c'est souvent le seul moment de l'année où elle se trouve au complet (et les familles sont grandes là bas). On rit, on s'interpelle, les enfants s'amusent entre les tombes sans que ça choque qui que se soit!
La Mort fait partie de la vie et on croit fermement que les défunts sont heureux là où ils sont!
Une conception qui me paraît plus saine que notre sinistrose obligée.
les pratiques vaudous ou dérivées ne sont jamais loin, même s'ils s'affirment tous "bons chrétiens" et il se passe des choses pas tristes la nuit dans les cimetières (chez nous aussi notamment au Père Lachaise).
"L'Autel" est resté puis il a disparu, sans doute enlevé par qui l'avais placé parce que personne d'autre ne se serait risqué à le toucher! Et bien sûr personne ne savait rien à son propos (frustrant!)
Les tombes aujourd'hui sont de grands parralépipèdes carrelés, colorés ou non. Le cimetière le plus célèbre de Guadeloupe est celui de Morne à l'Eau, en Grande Terre: les tombes sont couvertes de carreaux noirs et blancs en damiers. Un haut lieu touristique.
En fouillant mes archives, j'ai retrouvé "Héméra" écrit à la Toussaint 2002, juste un peu dépoussièré.
Ca m'a remémoré ma période antillaise qui me paraît maintenant si lointaine...
HEMERA Dans la mythologie grecque, Héméra est une divinité primordiale, fille d'Erèbe (les ténèbres) ou de Chronos, et de Nyx (la Nuit) ou directement issue du Chaos primordial.
Elle s'unit à son frère Ether de qui elle a Thalassa (la Mer) et pour certains aussi Gaïa (la Terre) et Ouranos (le Ciel).
Le soir venu, Nyx recouvre la Terre de son voile d'obscurité entre l'Ether (air pur et chaud des parties supérieures du Ciel respiré par les dieux) et l'Aer (air des parties infèrieures du Ciel respiré par les mortels).
Le matin, Héméra disperse ce voile révélant ainsi l'Ether bleu et brillant du jour.
Dans les cosmogonies antiques, Nuit et Jour sont indépendants du Soleil.
Certains auteurs identifient Héméra avec Héra (déesse du ciel, soeur et épouse de Zeus) ou Eos déesse de l'Aube.
Mais pour Hésiode, c'est plus une substance divine du Jour qu'une divinité antropomorphe.