Aux portes de nuit

Aux portes de nuit

porte cruelle de toi
attends moi
yeux pleins de pierreries
un amour sous des feuilles dorées
au pied de la fontaine
jaillit
donne soif

plus doux que la terre
clarté obéissante
de la lumière dans ta voix
comme les feuilles foncées
impatientent les yeux

même si le temps s’étire
souviens toi de ces instants
des ombres sur l’armoire
nous dansons l’air de la vie
l’air des arbres aux voix d’oiseaux
épinglant le jour
des embrassades du vent
des ombres du paysage

je te vois entre-les-lumières
les étoiles brûlent au creux de la nuit
le crépuscule dans l’escalade des nos regards
les mots coulent comme un bon vin
je suis dans leurs bras

Aux portes de la nuit, les yeux s'entourent de rêves et plongent dans la lumière d'un jardin fou, un peu comme l'après-minuit d'un faune...

Prophète Nombre de messages : 4029 Date d'inscription : 07/07/2007

"impatientent les yeux", ça c'est une utilisation magnifique des mots, et aussi "porte cruelle de toi"...
J'aime beaucoup la tension contenue dans ce poème, et sa beauté énigmatique.

Qu'il est agréable de retrouver es mots, tes images, et de plonger dans leurs bras.

Fidèle Nombre de messages : 110 Date d'inscription : 07/07/2007

Un poème languissant, une ivresse mignonne que ton écriture contrôle pudiquement.

Une douceur cruelle.

Et comme le dit Constance, des mots bien utilisés, dévoyés dans le bon sens.

Au plaisir,

Sauge

Maître Nombre de messages : 1790 Date d'inscription : 08/07/2007

Et encore une larme...

Concentré sublimé d'émotion pure...Stupéfiant ! Au commencement était le verbe et le verbe c'était Toi...Sans Voix - LOUP.