Est-il possible d’aimer au-delà d’aimer

Est-il possible d’aimer au-delà d’aimer
garder en soi le regard de l’oiseau solitaire
suivre pas à pas les allers-retours
de l’étoile autiste
de haut en bas

Qui le fait vraiment

ils ne savent pas
ils vivent
ils vivent comme lorsqu’ils n’étaient pas

Il faut préserver l’hymen des printemps
jusqu’à quand

Ne pas savoir taire les turbulences du cœur
à demi-mot
ai-je chuchoté l’aveu du silence

Je connaîtrai peut-être
d’autres saveurs intemporelles
des rizières clairsemées de saisons irréelles
aux fruits défendus d’arbres nomades
j’irai hanter les châteaux que l’on dit "célestes"
de mes chants que l’on dit "suaves"

mais

Je reviendrai vers ce qui n’est pas
ce qui est plus fou que la folie de l’âme
des imaginaires encrés depuis mon aube

Est-il possible d’aimer au-delà d’aimer
non sans doute
même si je le crois

J'aime beaucoup tes "imaginaires encrés".
Un texte qui se lit comme un aveu murmuré, pour l'instant je n'ai pas le coeur à chercher la petite bête, parce que je trouve cette interrogation émouvante et sincère.

Je ms suis laissée emporter par ce chant "suave".

Merci toutes deux, un texte qui fait partie pour la cuvée 2010 de ceux sur les questions existentielles, certes toujours dans un registre surréaliste, mais c'est celui qui caractérise le mieux ce que je veux faire passer.

Finalement, peu importe la réponse à la question, c'est ce que l'on croit qui compte ? Je te donne raison. Et que coulent encore les encres imaginaires et que courent encore les feutres inspirés.

Oui on s'en fiche de la réponse "universelle", c'est celle de l'intérieure la plus importante.