J’ai égaré mes chaussons dans le frigo
Trop occupée à compter les névroses
Que l’été dessine dans son alter-ego
En un paysage à l’œil au beurre rose
Mal à l’aise dans mes pompes funèbres
Dévêtue de ma crinière de nuages
Mes yeux écrivent quelques ténèbres
Au soleil d’une mort un peu trop sage
Mes lacets défaits à l’ombre enlacée
Aux nœuds dédale des fauves alcôves
Où désirs expirent en lèvres embrassées
J’oublie que les nuits noires sont mauves
L’été chaud sûr de son royal pouvoir
Se dépare de ses couleurs sombres
Pieds-nus à l’ivresse grisante d’un soir
D’un coin de jour dans la pénombre
Dans l’au delà de la chaussée d’écume
Les larmes noyées nues dans le cœur
Composent des mots aux vagues de brumes
Où le temps s’enivre fou dans la douleur