Idéal Marin

07/06/06


Il a les yeux couleur de mer,
Changeant de teinte au gré du temps
A jamais transparents....

Il est toujours prêt à partir
Faisant du stop aux albatros,
Pour s'envoler plus loin.

Il écoute le chant des vagues,
Embarquant le premier navire
Pourvu qu'il aille vers l'ailleurs.

Il reviendra encore,
Cales pleines d'images
Enfiévrées d'horizons.

Besoin de femme escale,
Où poser ses tourments,
Un instant de tendresse...

Et encore s'en aller,
Sur le chant des sirènes
Et les crêtes d'écume...

Et quand même revenir,
Portant dans son regard,
Le Hollandais Volant....

Fuite, envie, désirance,
Il incarne l'océan,
Le phare brille pour lui.

En éclat de présence,
Une caresse, un baiser,
Et le trois mâts reprend la mer...

Le "stop aux albatros", la "femme escale" (pluriel pas préférable?), "les images enfiévrées d'horizons", la "désirance"... beaucoup d'éléments font de ce poème un très joli texte, que je n'avais pas dû lire à l'époque.
J'aime particulièrement la structure en tercets, et pour une fois, je l'aurais peut-être préféré avec des rimes!

Un texte beau et mélancolique, une admiration palpable pour cet homme idéal que les vents et les marées portent vers l'ailleurs, et ramènent malgré tout.
Filo, je crois que Morgane a écrit "femme escale" au singulier parce que c'est elle, la femme escale, la tendresse vers laquelle revient cet homme aussi insaisissable que le ressac et les courants.
J'aime beaucoup ce texte, je comprends qu'il ait plu aussi à d'autres... félicitations !!!!

Que dire... Félicitations, la Fée!

En éclat de présence,
Une caresse, un baiser,
Et le trois mâts reprend la mer...

Quelle fin...! un va et viens d'Amour... j'aime.

Filo, on pourrait en effet mettre "femme escale" au pluriel, mais il n'y en a qu'une à la fois, et comme d'hab, Constance m'a comprise, cette femme, c'est moi!