Que la campagne est douce aux prémices d’Automne,
Le roux lisse en silence les frondes des fougères.
Les ruisseaux qui murmurent des histoires de moulins,
Glissent vers la rivière, saluant les lavoirs.
Une fontaine de granit, dédiée à quelque sainte,
Ecoule le temps sacré des druides et des bardes.
Les vaches noires et blanches attendent à la barrière,
L’heure de la traite aux chaleurs de l’étable.
Toujours un chemin creux s’échappe de la route,
Plonge sous les grands arbres jaunissant lentement.
Chênes et châtaigniers lancent déjà leurs fruits,
Souvenirs de glandées et de porcs en pâtures.
Fête des beaux marrons préservant des famines.
On s’attend à croiser, sur les bord du fossé,
Le paysan d’antan, la houe dessus l’épaule,
Regagnant sa chaumière, son labeur terminé.
Que la campagne est douce aux prémices d’automne,
Dans l’éclat lumineux d’un soleil doré.
Loin, si loin des conflits, elle invite à la paix.
La plus sublime prière est le chant des oiseaux.
Campagne vannetaise, Septembre 2007.