Oui, je sens en te lisant la douceur des plumes que j'ai déjà caressées, presque timidement, avec respect et admiration, les plumes d'une chouette lors d'un spectacle à Provins. Et l'étonnement de la voir cligner des yeux, comme un rideau sur des soleils en miniature, et tourner la tête à un angle vraiment pas possible ! Quelle petit miracle, quelle beauté exotique et intimidante.
Je ressens tout cela en lisant ton poème. Et l'amour que toi aussi tu leur portes, à ces oiseaux que certains imbéciles appellent "de malheur".
Je me rappelle qu'enfant, j' avais été horrifiée par un abruti de voisin qui avait cloué sur sa porte une petite chouette. Ca se faisait dans nos campagnes. J'ai sonné à sa porte et je l'ai agonies d'injures, et je peux te dire que même à 8 ans, je n'avais pas la langue dans ma poche. Il a fallu toute la diplomatie de mon père pour que je renonce à lui démolir la figure.