Je me sens un peu partagée sur ce texte...
D'un côté, j'apprécie les belles trouvailles au niveau des images, ainsi que quelques jeux de sons-image ( sang / fil / lame expiat
oire... J'avais dans un premier temps été persuadée de lire "rasoir" ) qui suggèrent un travail important. L'emploi de vocabulaire scientifique ( exponentielle ) voire médical ( même de la perfusion non ? seringue/sous cutané/sang... ) est bien amené et prodigue à ton texte une sorte de recul clinique, une certaine ambiance...
Pourtant, dans le même temps, je suis gênée par cela dans le sens ou j'hésite à la lecture entre la douceur glauque introspective et l'autorité médicale froide ( il n'y a de connotation négative ou de jugement de valeur dans aucun de ces termes... J'ai juste du mal à vraiment apprécier le texte dans son ensemble puisque chaque lecture me semble incomplète ).
Le choix du titre et la répétition sous forme de sentence du premier vers m'ont franchement dérangés dans la lecture "empathique" suggérée par les deux premières strophes. Hum... je m'exprime assez mal, j'en suis désolée ^^.
Dernière observation, le vers "la torpeur de ta désespérance" m'a inexplicablement fait grincer des dents. Peut-être une inadéquation sens/son.
Enfin... Voila, j'aime beaucoup le travail effectué, mais me perd à la lecture dans cette hésitation de ton en quelque sorte... Peut-être également, aurais-je plus attendu ce texte sous forme de prose, le rythme imposé m'ayant parfois posé problème... Mais peut-être est-ce là seulement une conséquence du vers libre, avec lequel je suis peu familière
.