Le hurlement des violettes

Ce poème me plaît beaucoup. Il aborde un thème qui m'est cher.
Seule me gêne :
" L'anticyclone est triste à en rire
à danser sur la révérence nocturne"
Sans doute est-ce à cause de la répétition du "à".
J'aime cette façon d'apostropher le lecteur et de l'impliquer.

On les entend bien hurler tes violettes!
Chipotage: "Tu Y trouveras", le Y est de trop à mon sens.

Heu, je ne sais pas quoi dire... "le hurlement des violettes" ? Je ne sais pas, ça me dérange.
Bien du grandiloquent pour de si douces et discrètes fleurettes, elles ne se permettraient pas un mot plus haut que l'autre.
Je pense que j'aurais essayé de trouver un mot plus adapté à leur nature

Je pense beaucoup au silence et à son opposé le cri qui rompt ce silence, alors ces hurlements de violettes me parlent énormément.

sans le rêve il n'y a pas de poésie possible.
Et sans poésie, il n'y a pas de vie supportable.
" Pasteur Vallery-Radot "

Un beau texte pour la nature.

Thierry.

Normalement, je poste les écrits datant de quelques mois mais celui-ci est né d'hier au détour d'une conversation avec des amis sur la souffrance végétale imperceptible.
J'aime beaucoup les violettes, leur langage et j'avais envie qu'elles s'expriment par le cri.
J'aime également ce qui va au delà de ses limites avec les contradictions qui ne sont pas forcément des failles.
J'ai en tête un exemple me concernant. Je suis quelqu'un qui manque d'organisation, de bordélique, qui souffre parfois de ne pas arriver à s'en sortir dans le classement et le rangement, un vrai cauchemar. Deux exceptions : je suis documentaliste ce qui suppose cette qualité d'organisation et chez les autres ou à mon travail, je ne supporte pas le désordre avec l'envie de tout ranger. Mon bureau au travail est toujours impeccable jusqu'aux capuchons de stylo bien enfoncés alors que chez moi, je vis dans un vrai capharnaüm où il m'est arrivé de retrouver mes chaussons dans le frigo (je pr"cise une seule fois, j'avais fumé la moquette ).
Pour la première exception, je suis allée volontairement contre ma nature de bordélique, besoin d'aller au delà de mes limites comme ces pauvres violettes habituellement si timorées, une sorte de cri. Quant à la seconde exception, là va falloir que je me fasse psychanaliser

Je reviens sur ce poème...
Je crois que je penserai souvent aux hurlements de ces discrètes fleurs.
La nature et nous au coeur de la nature, et la violette toujours tellement présente sur les talus, abondante...elle remplace par l'abondance de ses petites touffes, par la multiplication de la couleur, la perte de son parfum.
Ma douce grand mère qui parlait si peu, se parfumait à la violette... (nous ne parlions pas la même langue et pourtant nous nous comprenions si bien !)
Je regrette de ne pas avoir écrit ce poème, mais c'est réjouissant de savoir que la même sensibilité existe chez des personnes étrangères l'une à l'autre...à cette idée je crois que les violettes se sont tues, elles font la ronde avant même d'avoir pointé leur tête au-dessus de la terre gelée !

Je ne suis pas contre le fait d'imaginer une autre nature pour telle ou telle chose, sinon nous resterions dans le cliché, et ce serait à la fois ennuyeux et consternant.
Mais le terme "hurlement" continue à me gêner... peut-être une allergie au mot, et non à l'idée.
Remarque, "le braillement des violettes", ce ne serait pas top!

moi j'aime bien

tout simplement


ah cette larme vespérale......

Entre tes violettes qui crient violence et mon chèvrefeuille mourant, nos sous-bois semblent bien tristes ces derniers temps ...

Laisse crier tes violettes si elles en ressentent le besoin. Moi, j'ai apprécié et ressenti ma lecture.