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ça m'a fait la même impression, il y a quelques jours...
une espèce de renaissance.

Pourvu que ça dure!

Superbes, tes poèmes , Ro .
J'aime bien les petits mots que tu fabriques , comme " en fronce-vie "....

Merci la Bourrique (quel drôle de pseudo )

Ah ça, pour fabriquer des petits mots, c'est le moins qu'on puisse dire....

La façade, puis en face, le pont.
Demain le chemin, après demain la rive !
Après on risque d'embarquer loin... mais patience, encore.

Content de retrouver ta verve !

Chaque matin me rapproche de l'autre rive. Exorciser encore un peu, le temps de tout bien achever hors de la houle, et puis je refermerai ces mots parce qu'ils seront vides.

Et je passerai à la beauté.

Merci filo.

Ah joli texte trouve-je aussi ! Bien qu'un peu touffu à mon goût poétique, je le goute cependant goulument pour ses images et ses accélérations.

J'y vois bien sûr cette renaissance dont tu parles et elle me parle aussi. Serions-nous soeurs des peines faites au corps ??

Bon retour parmi nous. Tu manquais au paysage.

"Chaque matin me rapproche de l'autre rive.
Exorciser encore un peu, le temps de tout bien achever hors de la
houle, et puis je refermerai ces mots parce qu'ils seront vides.

Et je passerai à la beauté."

C'est exactement ce que je me dis moi-même.

"... Et je passerai à la beauté."

Quelle bonne nouvelle !

Moi aussi, je suis contente.
Cette écriture qui "avance", me ravit.

Retrouver ton chemin des mots par des métaphores intimistes, oui, oui, oui.
Et je passerai à la beauté : quel final ! On ne peut rêver mieux

@ Cathecrit : touffu, oui, et je note au passage que j'ai un petit faible pour le touffu, ça fait moins rangé, moins linéaire, ça laisse entendre la liberté, voire l'anarchie. Yé souis adepte !

@ tous : nous sommes tous frères de misère, hein pas vrai ?

et merci Tous !

Décidément, il y a vraiment beaucoup de fées par ici : Morgane, Romane...
Difficile de commenter un tel texte, coup de couteau, coup de poing. La forme, rien à dire tant le fond fait écho.
Ces mots inventés tellement beaux qu'on se demande bien pourquoi ils n'existent pas déjà.

Quelques uns de mes passages préférés (bien que je pourrais presque récrire le texte dans son entier) :

"Quel festin de trop qui mettrait en exergue la disette d'avant ?"

"Le grincement prématuré d'un autre verrou ?"

"On aurait dit une hésitation / presque un doute / un temps mort en fronce-vie"

Et la goutte d'eau, fabuleux passage !
Et la fin, aussi !

Romane a écrit:

@ tous : nous sommes tous frères de misère, hein pas vrai ?

"Lui et moi, nous faisons partie du peuple accablé par la sourde terreur de ne pas comprendre le monde et ce qui s'y passe. Mais nous ne nous rendons pas." Henry Bauchau (encore !), L'Enfant bleu.

Je retrouve cette rivière de mots, cette emportement qui n'épargne rien, et s'épuise tout en se ressourçant dans sa course féconde vers le meilleur, maintenant.
Tous ces mots, petits ou grands, m'emportent vers des horizons d'espoir. Et me touchent, toujours.

C'est vous qui me touchez. Vous me redonnez une assurance, comme des sables qui se colmatent en terre ferme, sous mes pieds.
Le savez-vous ?

"Quand je traverse le pont, c'est le pont qui coule, non l'eau."
Proverbe Zen

Puisque tu as fariqué le pont, on ne peut que s'y engager, et ce qu'il y a de l'autre côté, on le verra quand on y sera!

Ca coule, c'est fort, j'aime les ponts!

Les ponts entre soi et soi, entre soi et les autres. Ils sont tellement importants dans une vie ! Sans eux, que deviendrions-nous ?

Nous voilà passés au grade de colmateurs et colmateuses en chef !
C'est qu'un cercle comme le notre ne représente pas seulement une réunion de poètes en goguette. Nous sommes là, aussi, pour construire de l'amitié, de l'estime, pour soutenir celui ou celle qui flanche ou qui coule, et nos mots sont des étais sur lesquels d'autres peuvent s'appuyer pour traverser les couloirs sombres où parfois la vie nous amène.
Ou, dans ton cas, aider à retrouver le chemin quand la lumière aveuglante de la liberté peut éblouir un instant. Mais je te fais confiance, on s'habitue plus vite au bonheur qu'aux tourments...

Lucaerne a écrit:

Les ponts entre soi et soi, entre soi et les autres. Ils sont tellement importants dans une vie ! Sans eux, que deviendrions-nous ?

On les fabriquerait...