La métrique décousue des regrets
scande en ses pas qui dissonnent
de mille toiles engluées
l'ouvrage tant et tant défait
décompte de fils encordant
ce passé de lunes mauves
Tu chantes, tu chantes l'oubli
jusqu'à t'en rappeler
guidant la barre aux rivages
divagués d'inespérance
lavant au vitriol
gifle d'écume morte
les chairs assourdies
d'un ailleurs soudain
Et pourtant
je connais une source aux fraîches frondaisons
où tu mêles parfois
l'anthracite de tes peines et l'or de tes aveux
Même là
au ventre chatoyant de rêves murmurés
tu déclines l'absence aux écueils du passé
Même là
les aubes d'âmes blêmes
te surprennent éveillé