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Pfff, dur avec toi même.
Conscience de son inutilité, de son inaptitude ? Conscience que son absence de bonheur obscurcit le bonheur lui même ?
Espoir...

Ma préférence à
"Et si je m'en allais en m'échappant comme un vice qu'on balance au container des ratages ?"
et à
"là où la lumière ne s'aventure jamais de peur de s'éteindre"

...mais pas emballé par ce texte et sa démarche pourtant.

Non, Constance, ce n'est pas un cri. Juste la concentration sur un thème, sorti de là où rien ne s'explique.
L'explication n'est pas toujours rationnelle. Heureusement, tu me diras.

filo, mince ! moi qui voulais te plaire... (rires) Je ferai mieux la prochaine fois. Presque promis. Si j'y arrive.

"pour qu'enfin débarrassés de moi
refleurissent le lilas et les baisers..."

Tout le reste me va à merveille à cause de ces deux derniers vers.

Margo.

Il est très beau ton poème, à tel point
que je me suis permis de lui couper quelques veines pour faire un exercice d’austérité,
déversant le trop plein. Je pense que la parcimonie de paroles ne pourrait que renforcer l’expression
de ton poème. J’espère que cela me sera pardonné. Amitié Solweig

Suicide

J'entends comme un déchirement
la plainte d'un bateau qui craque
sous le poids de son ventre trop chargé
fardeau d'inutilités

J'entends comme le crissement d'une lame de fond
où il ne restera que détritus amassés
sans mode d'emploi
des cris de rejet
de trop plein

Je ne sais pas si la terre qui se fend
est faite de terre ou de chair
si ce qu'elle saigne est de l'eau
ou du rouge étrangement beau de ses veines humaines
si l'abondance
son débordement
son par dessus bord
auraient une raison d'être si l'on avait fait d'eux
l'essentiel de notre substance

Et si c'était moi ?
Et si je m'en allais en m'échappant
comme un vice qu'on balance au container des ratages ?
et si j'étais de trop
oui, de trop...
au point de me vomir
là où l'oubli s'étrangle sous la pression de ses mains ravageuses
et fait d'amnésie sans retour ni même volonté de retour

Et si c'était moi
ce plus rien
cette inconvenance
dans la fulgurante beauté du monde
dérangeante obscène mais vaincue
dans sa défaite
consentante

pour qu'enfin débarrassés de moi
refleurissent le lilas et les baisers

Tout est permis, il est bon qu'un texte inspire un exercice quel qu'il soit, ça veut dire qu'il a retenu l'attention !
Je découvre sous ton découpage un autre texte, une autre musique, un autre cri, une variante comme nous qui sommes tous si différents, uniques...