Sur la route

Sur la route


je te cueille dans les vignobles de bourgogne
ligne marron des routes
obtenues par la prière sur la carte
les arbres mouillés courent en sens inverse
sur les côtés sont posés les lourds pieds de menhirs


nous traçons la route de nos pensées
les yeux lèchent comme de la résine
des fractions d’instants sur la vitre

je m’efface du paysage
le soleil de craie ouvre
des portails bleus


sur la paume de ma main
restent encore un peu de gravillons
quand j’ôte ma robe d’émeraude
la même couleur se reflète au fond de tes pupilles
je m’enferme derrière mes paupières closes
pour des siècles

Le titre m'a interpelé car Kerouac a écrit un roman ainsi titré.

Comme bien souvent, ta plume opère une magie indéfinissable.


Je suis particulièrement charmé par :

"les arbres mouillés courent en sens inverse"
"des fractions d’instants sur la vitre"
"le soleil de craie ouvre des portails bleus"
"quand j’ôte ma robe d’émeraude la même couleur se reflète au fond de tes pupilles"

Quelle est belle ta robe, Solweig!

Comme la chanson de Raphael et Jean-Louis Aubert

très beau.

Retrouver ta plume après les vacances est un plaisir certain. Amicalement.

C'est tout à fait somptueux ! J'aime particulièrement les quatre dernières lignes, elles m'emportent loin dans ton univers.

Si c'est une invitation au voyage...c'est particulièrement réussi car je suis transporté.....j'aime . Compliments. LOUP.