Ramdam

J'adore ce concept d'écriture spontanée, du moins je suppose que tu as écrit ce texte dans cet esprit. Les sonorités, du coup, s'enchaînent toutes seules, avec gourmandise, et l'effet produit est à la fois séduisant et intriguant. J'aime bien.
C'est amusant, je suis allée voir dans le dictionnaire quel sens ils donnaient à "hucher". Parce qu'en patois bourguignon, ça veut dire "protester, crier", hé bien c'est pratiquement pareil : "appeler en criant".

Contrairement à Constance, j'y vois un travail de joaillier sertissant en de longues phrases les mots-pierre, chacun choisi pour son éclat particulier.
Point de spontanéité, donc mais préméditation; de quoi révolter la cohorte des signes de ponctuation mise au chômage technique.
Un vrai ramdam!
Mick, une fois de plus conquis.

D'accord avec Mick. Il y a là beaucoup plus de subtilités qu'il n'y paraît à la première lecture.
Des rimes resssortent, et le côté amoncelé imponctué joue avec les jeux de sonorités et de sens.
Je ne te connaissais pas sous cet aspect-là, Geho, et je salue une fois de plus ton audace !

Comme quoi, même les coms peuvent être d'un intérêt incontestable pour le lecteur !
A la première lecture, ton texte m'a paru tellement dense et original que j'ai préféré le lire deux ou trois fois. Et effectivement, je me suis demandée si c'était un exercice d'écriture atomatique ou non. C'est pour cela que j'ai exprimé ce doute en écrivant "du moins je suppose que tu as écrit ce texte dans cet esprit".
Si cet texte "à la dérive" est vraiment du à un travail très réfléchi, alors tu as réussi l'apparence de spontanéité absolue -cela coule comme un enchainement de pensées-, couplée à de magnifiques images portées par la beauté de mots si étrangement associés.
Et là, vraiment, je te tire mon chapeau. C'est un exemple pour moi.

J'aime également ce texte pour ses sonorités, ses subtilités et même le silence de la fin.

En fait, c'était au départ un poème en vers que j'ai transformé et réécrit en prose...c'est marrant l'effet différent que ça vous fait. Pour tout dire, c'est un texte d'Epiphyte qui m'a donné l'idée. Rendre à César ce qui est de son art.
Merci de vos lectures commentées. Geho