Combien de larmes à verser
sur tous ces soleils brûlés,
de regards aux nuages égarés
sur l'eau des regrets
et les vagues du coeur érodé
au silence des saisons
combien, dîtes-moi
Combien de sourires enterrés
sous des mots dessinés,
d'encre répandue sur des notes
blessées par de vains soupirs,
d'années d'absence
au carnaval démasqué
combien, dîtes-moi
Combien de cris étouffés
sous une joie couffin,
d'arbres un peu trop pressés
d'atteindre la céleste éternité
et les paysages tant aimés
devant le cercueil des adieux
combien encore, dîtes-moi
Combien d'errances à taire
à la vérité ensorcelée,
de mensonges aux yeux bleus
sur le sommeil épuisé,
de fleurs déchirées
au bord du trépas insensé
Combien dîtes-moi, dis-moi...