Pour tout mentir

Pour te dire un instant la rage qui m’effleure
Pour te peindre l’instant des orages en pleurs
Pour te conter la fin d’une histoire de leurres
Ou compter les matins sans espoir de candeur

Je te dirai l’aurore et la clarté du jour
Je te peindrai la flore en aparté d’amour
Je conterai l’essor de ses plus beaux atours
Pour conjurer le sort du fardeau de mes jours

Pour tout mentir je dirai tout
Pour te mentir je dirai tu
Pour tout te dire je me tue

J'adore ! J'aurais aimé l'écrire !

C'est étrange, mais la forme rimée m'a presque gênée, comme si introduire une forme fixe à ces désordres intérieurs leur faisait perdre un peu de leur force.
Mais le dernière strophe est assez fabuleuse dans le genre ! Moi aussi, j'aurais aimé écrire avec une telle liberté.

" je te dirais l'aurore et la clarté du jour..." bien dit!
La forme ne me gêne pas, au contraire, cette rage contrôlée par la versification n'en a que plus de force.

Mentir ?


Où est le mensonge ? Sûrement pas dans l’imagination.


Très bien écrit - Solwieg

Surtout touchée par la fin...
"Pour tout mentir je dirai tout
Pour te mentir je dirai tu
Pour tout te dire je me tue"

Je suis un peu mitigée quant à mon impression sur les 2 strophes, mais je trouve le tercet final touchant de féminité.

les rimes...cela ne suffit pas me semble-t-il, la musique globale d'un texte est très importante.