Me voici devant toi, moi la chair de ton sang,
Moi qui sans ton amour ne serais que néant.
L’âme nue je te parle et tu pleures pourtant
De découvrir, horreur, le fond de mes tourments.
Si tu savais Maman combien j’ai hésité
A briser le silence de toutes ces années !
Je souffrais d’être moi et je souffrais d’aimer,
J’avais peur de la vie et de la vérité.
Que le chemin fut long en mon cœur déchiré
Pour étouffer la honte et enfin m’accepter.
Je lisais le grand Charles et ces « Femmes damnées »,
Fascinante rengaine à mon âme écorchée.
J’avais peur de tes larmes qui coulent maintenant,
Tel un flot silencieux de ton écœurement…
Mais comment aurais-je pu continuer plus avant
Sans te dire qui je Suis, moi la chair de ton sang.
NB :
Ecrit 3 ans après, en souvenir d'un certain 15 juillet 1997 (dix ans déjà, c'est dingue!).
Un bon nombre d'entre vous ici l'ont déjà lu, mais je ne peux m'empêcher de le reposter, comme message d'espoir pour tous ceux et celles qui n'osent pas encore...
Osez être simplement vous-mêmes, et heureux comme vous l'entendez!
Les parents et les amis ne pouront qu'être heureux pour vous, avec le temps.