Chapeau de paille

Chapeau de paille


je lance une pierre pour tuer le vent
peut être les dieux à l'excès
jetteront le caviar aux yeux

l’écran de la télé arrache
les auréoles des saints
on rend nos âmes au diable
sans marchander

de lointains parcs endormis offrent
un laiteux souvenir du matin
pendant que sous la doublure des métropoles
des chaussures se déchirent
pressées de mourir

ils avancent dans l’épaisse inquiétude
en allant nulle part
les regards se dérobent dans les caniveaux
la page tourne sur la misère du temps
chargée comme un chapeau de paille


22/04/08

Solweig ou celle qui témoigne de ce qui se trame derrière le mur des apparences...

Une rectitude dans ta pensée, une dénonciation du trop facile, des compromis de nos sociétés. Du moins je le vois comme cela... c'est troublant et chargé d'évidence. Un raffinement qui me ravit.

Très beau, troublant et fort, et triste.