Mozart ou staline – peu importe

Mozart ou staline – peu importe


écrire – à dix mains ne suffisent pas et j’en parle
pour toi slave - de ta moustache à la staline
quand la musique t’enlève à la forêt dense

de moi vers l’élégance
de ton opéra-passion
toi l’ardent favori de mozart et de sa flûte
ta main posée sur le whisky-trésor
quelques dingues échéances du geste
pour la musique
je saurai tirer cette fameuse moustache

c’est une chose à partager

toi qui parle de passion
du silence de mon cœur
des mets de jeunesse
sur le seul passage tapissé des paroles
un mot blanc de la nuit te trahit
quand les noms propres se lèvent
coulent sur la peau de la chambre feutrée
effacent le bruit cassant
mon cœur te brise

08/06/08 LGC

"sur le seul passage tapissé des paroles..." et je m'envole sur ton tapis... volant.

Merci pour tout ça.

J'avoue rester un peu perplexe devant le début de ton poème. Serais-je moins réceptive, je n'arrive pas à rentrer dans ton texte.
Mais la dernière partie, à partir de : "toi qui parle de passion" , me parle, beaucoup, et tes mots coulent tout seuls de ta plume à mon coeur.

Prendre le risque d'associer Mozart à Staline était un pari difficile
d'autant que ce dernier n'appréciait pas la musique "décadente" et si
l'on en juge par les tourments que le roi du Kremlin a fait subir à
Dimitri Chostakowitch ...je continue de penser qu'il n'appréciait que
la musique que font les armes et l'usage des purges. Il n'y a jamais eu
que Serge Prokofiev qui lui ait quelque peu tenu tête.
Mais ma chère Solweig tu as l'art des contrastes saisissants et je t'en sais gré. Mille compliments. LOUP.