Je vais t’ouvrir la porte

Je vais t’ouvrir la porte



C’est un signe.
Les retours sont figés.
Tu habites dans une phrase gorgée de vaine politesse.
Seule l'ombre change de place.
Elle se détache de ta silhouette et fait naître
le silence entre le souffle du vent et la respiration.
Ca manque de place pour ta météo.
Des querelles abandonnées. Au dessus de l’entrée
un fer de cheval. Sans bonheur ni oracles.
Nous nous condamnons à la distance
de nos bras tendus.

Je trouve ce petit texte très fort, d'une lucidité et d'une amertume presque dérangeante.
Sinon, "Seule ombre change de place", voulais-tu dire : "seule l'ombre..." ?
"Nous nous condamnons à la distance
de nos bras tendus."
Ca, c'est magnifique...
Je reste toujours un peu sans voix devant la beauté de tes textes. Parfois j'attends quelques jours avant de commenter, pour "digérer". Je lis, j'aime.

L'intrusion du mot "météo" dans un registre si soutenu (querelles, oracles) me fait bizarre.
Mais j'aime beaucoup la fin.

De même que Constance, je trouve ces vers "Nous nous condamnons à la distance de nos bras tendus" vraiment beau. =)

"Seule l'ombre change de place.
Elle se détache de ta silhouette et fait naître
le silence entre le souffle du vent et la respiration"

c'est très fort, l'expression de quelque chose qui a disparu...très triste aussi.

La distance des bras tendus c'est déjà pas si mal...dans tous les sens de l'expression. Bien dit. Compliments. LOUP.