Vacances

Au loin de tous les maux compliqués
Que peuvent parfois porter nos vies
Et qui nous heurtent de plein fouet,
S'étalent devant nous les vacances.


Calmes ou rocambolesques
Ponctuées de rires carmins,
D'aventures ubuesques
Ou de mornes lendemains


Espoirs sans nuage d'un repos symphonique,
Rêvant de plonger dans un monde euphorique
Nous grisant de ce temps si vite avalé
Le perdant en sueur, en heures affalées


Étalées et tranquilles
Molles et vagabondes
Égrenant les secondes
Dix, vingt, deux cents, dix mille


Jours apaisants, heures dociles, minutes lentes,
Briochées à souhaits dans l'humeur matinale
De midis alléchants aux odeurs gouleyantes
Aux soirées arrosées d'un zeste de cymbales


Déhanchée sur la piste
Ou accoudé au bar
Affalée l'air sinistre
Et l'oeil en dégueuloir


Mais un jour en soleil, et du fond d'un tiroir
La montre abandonnée retrouve la mémoire
Fait vrombir le tic-tac et glapir les valises
Rentrer vite, il le faut, même si la mine est grise !


Avale les kilomètres
Et rentrer à la nuit
Dans sa maison sans vie
Il faut bien s'y remettre


Ranger vacances, papier glacé, sourires figés
Laver linge sale et la voiture, tout digérer
Les rires, les siestes, les randonnées et les noubas
Déglacer souvenirs, glisser vers d'autres ébats


Obéir au réveil,
Redevenir rapide,
Rattraper l'autobus
Raconter ses vacances
Le coeur au bord de son sourire

Cathecrit, juin 2008

Je n'arrive pas à lire, c'est tout noir sur noir

C'est en effet difficile de lire noir sur gris!
Bien vu Cath, j'ai de la chance d'être en vacances toute l'année!

Ha! C'est ça des vacances!
Ca fait si longtemps que j'avais oublié.

J'aime surtout:

"Jours apaisants, heures dociles, minutes lentes,
Briochées à souhaits dans l'humeur matinale
De midis alléchants aux odeurs gouleyantes
Aux soirées arrosées d'un zeste de cymbales..."

Et voilà ! Trop forte moi : en allumant le plafonnier, j'ai réussi à lire !
Pffffff.... les vacances, tout le monde en parle. C'est quoi au juste ?

D'accord avec Margo pour le choix de la strophe préférée

ça y est, j'ai éclairci.
Moi aussi, c'est la strophe que je préfère...
Merci pour vos coms

Je trouve aussi que cette strophe est très réussie. J'imagine que c'est un poème qui nous parle à tous.

Contente de te lire à nouveau Cath.
Ce texte, naïf à souhait, nous transporte dans le petit monde des vacances, cette bulle pleine de sourires et de souvenirs rocambolesques.
J'aime bien la dernière phrase.

Merci à toutes !
C'est un assez vieux truc que j'ai fini il y a peu, depuis que je peu reprendre la plume.J'ai encore du mal, suis un peu lente.

J'aime énormément Jacques Prévert et il m'arrive d'écrire un peu naif il est vrai, parce que je cherche (de près ou de loin..) à reproduire son style.
Woualà