Appareillage

09/07/08






Soirée "Chants de Mer" dans un pub de Lorient. Michel Tonnerre à la voix...
"A Dieu va": Commandement que fait à la mer l'officier qui ordonne la manoeuvre, lorsque le navire, étant au plus prés, doit virer de bord vent devant. la réussite de cette manoeuvre hasardeuse était confiée par les anciens navigateurs à la garde de Dieu. Commandement en partie remplacé par "envoyez" dans la jeune marine, ce qui a moins de classe!

Ca a de la gueule ! On sent le goémon, la brise qui claque dans les voiles, l'odeur salée de la marée... autant dire que cela ne peut que plaire à une maritime dans mon genre.
J'aurais bien aimé entendre la chanson qui allait avec.
Sinon, moi je croyais qu'on disait "à Dieu vat", forme ancienne de "va".
Je ne sais pas sinon, mais à première vue, j'ai pensé en lisant le titre que tu allais parler de béquilles, d'éclopés et d'hôpitaux orthopédiques ! Je dois avoir l'esprit mal tourné...

l'appareillage m'a emballé, faute de m'être embarqué avec tout ce beau monde....
machinalement, je me suis passé la langue sur les lèvres: elles avaient le goût de sel!! comme quoi...

merci Morgane!
Mick
PS: c'est quoi, Maîtresse Constance, un hôpital orthopédique?

Pour constance, à propos de "à Dieu vat" :
http://monsu.desiderio.free.fr/curiosites/aller3.html

Hormis que je vais encore chipoter sur quelques syllabes de trop ou en moins par-ci par-là, je me suis régalée d'embruns. Je me suis permise de rajouter les cris des mouettes volant au-dessus du pub

à Farouche:
hé hé, tant qu'on chipote: "je me suis permis", pas "permise"; il n'y a pas que les mouettes qui crient !
amitiés,
Mick

Voui, t'as bien fait , je devais être dans la lune... on y est bien...

En effet, ça peut s'écrire "Vat" mais la réfèrence que j'ai utilisé, pour connaître la signification exacte est: "Vocabulaire de la Marine à Voiles", reédition du "Dictionnaire" publié dans "le Magasin Pittoresque" entre 1841 et 1843, à l'apogée de cette marine. Et c'est écrit "VA"...
Cette marine à voiles, je suis la première à rêver avec, mais La vie des marins d'avait rien d'onirique; au XVIIIème, 1/3 des équipages mourrait lors d'une campagne d'un an. Et les "embarqués" n'étaient pas, loin s'en faut tous des volontaires...
C'est ce que reflètent ces "Chansons de Mer", mais aujourd'hui, on peut rêver avec.
Une fois de plus, je me suis attachée au rythme, pas dif avec les chants dont s'était le but : rythmer les manoeuvres, et à la rime. Pas compté les pieds, ce qui m'évite de me les prendre dans les noeuds des cordages de la prosodie. On a beau être magicienne, on peut pas tout faire, lol!
Merci de votre passage sur le pont...
Et que le cri des mouettes vous berce...

Tes verbes "claquent" au vent. C'est fort!

Merci Farouche de tes précisions sur le vocabulaire, article très intéressant !
Et Mick, un "hôpital orthopédique", ça me rappelle des souvenirs personnels, mais je ne pense pas que le terme existe.
Quand je me suis explosé le genou (on ne peut pas dire autrement), je suis allée me faire opérer dans une clinique spécialisée dans l'orthopédie du genou. Je l'appelais "l'hôpital orthopédique", parce qu'il n'y avait que des éclopés qui comparaient leur cicatrices de diverses opérations, en s'emmêlant les béquilles. Pas un bon souvenir...