Moiteur D’été
Dans la grasse chaleur du mois de ma sueur
Indolente et puante, éventrant l’élégance
Mes ventre cuisses seins ont perdu toute ardeur
Et viennent s’étaler en d’étranges fragrances.
Toute aussi lascive qu’engluée de sommeil
Mes visions bohèmes vont du tendre à l’obscène :
Des souvenirs juteux, sucrés, couleur groseille
Viennent puis cèdent place à des doux, par dizaines.
Si aucun vent trop frais ne vient clore en boutons
La pointe de mes seins, la torpeur enivrante
De l’astre-fleur du ciel caresse mes tétons
Venant s’épanouir pour et vers l’Hélianthe
Pellicule estivale sur tout mon univers
La fournaise dorée recouvre mes draps blancs
Mon lit prend tout à coup des allures d’enfer
Moi d’une créature inerte au corps salant.
Poème accompagné tout au long de sa rédaction par The groove,
de Muse