Un cri écrit

Un texte que je trouve riche, et foisonnant.
Beaucoup de ponctuation à mon goût, mais peut être as-tu voulu ce rythme particulier.
J'aime beaucoup : "un jus de plume vecteur d'infractions au silence".

Cet "excés" de ponctuation, c'est à dire de signes, me paraît volontaire ici puisqu' "Écrire n'est rien..." ; "Qu'il ne sait rien passé" ; "Sauf mon amour..."

Ce qui compte c'est le Verbe, n'est-ce pas?

J'aime!

margo a écrit:

Cet "excés" de ponctuation, c'est à dire de signes, me paraît volontaire ici puisqu' "Écrire n'est rien..." ; "Qu'il ne sait rien passé" ; "Sauf mon amour..."

Ce qui compte c'est le Verbe, n'est-ce pas?

J'aime!

Oui, tu vois juste.
J'ai "pensé" ce texte comme dicté par l'angoisse, et la ponctuation oblige à l'abandon d'une lecture silencieuse.
L'écriture, à mon humble avis, est d'abord la mémoire du Verbe; je fais souvent le parallèle entre un texte et une partition musicale: chaque lecture à voix haute est re-naissance du verbe.... l'interprétation ajoute à la force des mots véhiculant les idées, le texte est "mis en scène".
Il n'y a, pour supprimer toute émotion, qu'à lire ce qui s'écrit ici (et ailleurs...) comme on parcourt une petite annonce où un mode d'emploi!

J'aime bien "jus de plume vecteur d'infractions au silence", Mais encore plus: " Plénitude de deux seins fondus en mains demanderesses", offrande et demande en même temps...
"Toujours un Pourquoi... jamais un Pour qui..."
Pourquoi on écrit? Parce qu'on ne peut pas ne pas...
"Pour qui?" Pour celui/celle qui sait entendre notre cri... pour ceux qui comprennent sans pouvoir expliquer...
Ca reste un mystère, mais une chose est sûre que tu souligne, il faut de l'amour...

tu ne m'étonnes qu'à moitié, frère, je vois bien que si tu t'y mets, ton écriture vient. Et je ne t'étonnerai pas en disant que ce que tu écris me fait écho.

Pétard qu'il est bon, ce texte ! Le choix des mots, le choix de la ponctuation, et même le choix de la couleur de la police. On dirait une feuille qui flambe au fur et à mesure qu'on en lit les signes, pour ne plus laisser que l'essentiel.