Et que vive...

Et que vivent les roses au jardin des senteurs
Aliénant la douceur d’un jour sans macareux
Pour que pleurent les rêves aux étranges lueurs
Et meurent les instants au parfum sirupeux

Et que vivent les ailes aux côtés de leurs anges
Aux confins de la terre où se noie leur salut
Pour que nos yeux se voilent en murmures étranges
Et meurent les regrets aux parfums ingénus

Et que vivent nos âmes au-delà de ces eaux
Plongeant dans l’amertume et affleurant nos maux
Pour que ton cœur se damne à la fleur de mon sceau
Et meurent les matins aux parfums boréaux

Pour le jardin secret des âmes oubliées
Pour les rares instants où nos âmes s’effleurent
Pour l’acide douceur de ton âme enchaînée
Pour le printemps nouveau de mon âme qui meurt

Je vis

Quelle jolie ritournelle ! Quelle douce musique !

Un petit bémol : le je vis de la fin est inutile à mon sens, déjà présent dans le poème, mais bon, ce n'est pas grand-chose

C'est d'une grâce infinie, et d'une musicalité délicieuse. Je suis charmée de cette subtilité harmonieuse.
Et j'aime beaucoup, contrairement à farouche, le "je vis" de la fin, qui justifie tout le reste à mon sens.

Finalement, après relecture, je fais mon mea culpa : oui, il est très bien, ce "je vis"... Constance

Ben, on a le droit de ne pas être d'accord dans le ressenti d'un poème... tu n'as pas à faire de mea culpa...

Bien sûr qu'on a le droit de ne pas être d'accord !
Et on a aussi celui de changer d'avis quand on trouve qu'on avait tort
C'était juste ça. Mea culpa était sans doute excessif, c'était de l'humour...

Tu nous invite à parcourir un univers sensible où les beautés s'associent aux mélancolies , j'ai beaucoup aimé ce texte. Vifs compliments - LOUP.

tes productions poétiques sont rares mais si pleines de ta sensibilité. Celle-ci est un beau fruit mûr.

Tu es rare Sun, mais quel plaisir de te lire.
Un hymne à la vie trés accompli.
Mention spéciale pour:
" Pour que ton coeur se damne à la fleur de mon sceau"