Sans queue ni tête

Sans queue ni tête

Odeur de bois du chalet
Vie de termite
Dans la tête des idées se désagrègent
Du plafond tombe la sciure des mots

Il me tarde pourtant de lire l'écriture
Des oiseaux dans le ciel
je vais allumer une bougie

Passe comme un voile sur ton regard
Perception d’un courant d'air
entre les mots figés en rang
Ton sourire se pose

La transparence d’un bonheur
Flotte comme un drapeau à damiers
J'aime ce pays où le vent souffle de l'est
Apaisant l'épreuve des jours

Une lumière de l'autre coté du lac
Brille telle une lueur d'espoir

Plonger la main dans la transparence de tes pensées
Comme dans une source fraîche de jouvence
Regarder le soleil cligner des yeux
Dans la dentelle des feuillages

Cacher notre innocence
Rejeter le drap tissé de mépris
Le jour émeraude nous couvre de baisers
La terre accouche de pétales de roses

Le sphinx pose sans fin ses énigmes
Dans le linceul de son obstination
Dans tes yeux flambe la réponse
Le piano égrène quelques notes
« Rêve d’amour »…