De la limite.

Elle.
Corps démonté.

Elle.
Assise.

Dans la vase molle sans fond
sur le lit
à l’arrière.

Dans l’humaine prison cadenassée.

Elle.
Encore.

Cambre
la robe démembrée de la peau.

A la recherche du vide.

Dans le brouillard de la cage.
Elle.

Traque.
L’envers du masque.

Par la présence.
A soi.

Travaille au corps
par le souffle
se livre.

Plus loin.

A la limite.

La ligne de faille casse le muscle.

A l’intérieur surgissant :

la forme pose ses bases.

Un monde nouveau à enfanter !

Quelques bonnes trouvailles, qui te ressemblent.

Je suis surpris, car c'est exactement le titre d'un texte que j'ai écrit l'année dernière, et je m'aperçois que je ne l'ai jamais posté ici.
C'est donc chose faite, ce sera rigolo d'avoir deux textes au même titre :
https://cercle.forumperso.com/poesie-f1/de-la-limite-t1283.htm#7753

Briser les verrous, casser les murs, on ne sait pas trop (et même pas du tout) où on va, mais on y va, et c'est immense, on s'apprend, on se découvre soi même!

Une symphonie à bout de souffle, une découverte justement que certaines choses n'ont pas de limite.
Etrange, ce texte me fait penser à ce qu'on peut éprouver quand tout à coup, en dansant, on atteint un état presque second. De la musique, on ne perçoit plus qu'un rythme battant au rythme exact de son coeur, et tout le corps devient une sorte de colonne de souffle à la fois totalement aveugle et parfaitement lucide, comme si les sens s'affinaient et en même temps se concentraient sur l'essentiel.
(encore plus étrange, je m'aperçois que ce que je décris là pourrait être la description d'un orgasme, hum... )
"la forme pose ses bases". C'est cela, exactement.

Des images fortes, très suggestives.

Farouche et Constance sont des coquines!
Rien de sexuel ici! même si ce poème m'a été inspiré par le cours de"musculation réflexive"* que je prends chaque semaine avec un certain... Superman!

*C'est nouveau puisque je viens de l'inventer; enfin je crois.

Merci à vous.

Ps : Bien sûr, la dimension symbolique n'est pas absente.

Moi aussi j'ai pensé à la danse: celle que je vois executer par ma fille dans ses chorégraphies et qui oblige parfois à des espèces de cassures, j'ai même envie de dire de tortures, pour sortir une expression totale. Ton texte est très évocateur avec la puissance du raccourci.

Je me suis fait la même réflexion que Geho, mais en le reportant sur moi qui suis souple comme un poteau télégraphique.
Tu me donnes des courbatures !