Reiner Maria, tu m’as affamé. Au flux de tes élans je vogue
et m’assourdis avant d’échoir rompu sur la grève émeri d’un matin sans sommeil
que le jour abrutit.
Sans la
mort aux dents, sans la faim qui tenaille, sans la douleur aux os ni le cri
dans la gorge et les pointes dans le cœur, n’écris plus, poète.
Le tiède se
vomit, le futile s’étiole et la main sans l’émoi se perd en mots de rien.
Après RM RILKE, "Les élégies de Duino"