Désir.

Déminer le parterre de roses
Dilapider la pierre
Sur l’étal,
En vrac.

Traverse d’éclats purs dans l’azur.

A l’arme blanche
Tuer le temps.

S’asseoir dans ce fauteuil
De velours
Rouge.

Jambes nues
Recueillir
L’ombre frêle

Et tes pensées sculptées
Sur les murs blanchis de la chambre
Quand

Nous tournons
Les pieds déliés
Sur le brasier

Viens.

Sur la corde tendue de la nuit
Encore une fois.
Il y a tant d’étoiles à naître.

"nous tournons les pieds déliés sur le brasier"...j'aimerais l'avoir écrit. Le désir est palpable comme une épaule à demi dénudée.

...ainsi que "recueillir l'ombre frêle" et la "corde tendue de la nuit"... Des petites trouvailles qui font dire qu'on aimerait les avoir trouvées, oui.
Toujours poète, la Margo...

Il l'ont dit mais je le répete: des trouvailles, toujours cette "touche" légère mais si intense!

"Déminer le parterre de roses", je dois dire que ça percute dès le début !
Il y a tant de paradoxes et d'étrangeté dans ton écriture... te lire souvent pourrait faire penser qu'on s'habitue à ce style si particulier, mais en fait, chaque pièce de ton puzzle m'interpelle, et je la laisse prendre sa place dans la grande tapisserie.
Parfois, certains textes mordent plus l'imagination que d'autres. Mais d'autres nous poursuivent plus subtilement.
Je retiendrai aussi : "Les pieds déliés/Sur le brasier"