La maison de l'être.

Et puis, quand tout sera fini
je l’ouvrirai : la porte.

De l’abîme

bleu.

Glissée dans l’interstice
des lignes électriques
je goûterai :

le parfum rouge
des fraises interstellaires.

Les grappes de fruits
de mes mains dégantées

s’épanouiront d’aise dans
l’espace attendri

des lèvres.

Dés lors,
l’oeil des planètes
tournera le dos

aux remous des affamés
roulant dans la cour de l’ombre.

Evolution
loin du mur des enceintes
loin des platitudes à l’œil cassé.

Dans la maison de l’être.


*Etre ou ne pas être....

Je suis bien contente que ma "Physique" fasse surgir d'autres textes...
Les poèmes se répondent dans l'espace en dévorant les "fraises interstellaires", j'adore cette image, et aussi "l'interstice des lignes électriques".
Fuir les platitudes pour se glisser dans la "Maison de l'Etre"...
Un chemin qui n'est guère aisé, mais que de merveilles on y croise! Et comme on s'y sent "léger" au sens noble du terme!

Léger oui, et utile heureux de croiser les mots de quelques êtres, à moins que ce ne soit leurs maux ??

Le côté destructuré de ce poème ajoute une touche étonnante au côté insolite mais attreyant du sujet. Bon je suis pas sûre d'avoir été claire... Pourtant j'ai aimé parce que j'aime ce qui éloigne de la platitude...et nous fait nous sentir bien plus vivant, au contact de l'être...
Bienvenue à la maison, ami lecteur !
Et remercions Margo !!

Margo poste plus vite que son ombre, plus vite en tous cas que je ne peux commenter (je suis très très occupée, là, je vous expliquerai).
Evidemment, ce texte recèle quelques petits trésors que je me répète jalousement.
J'avoue que les "fraises interstellaires" m'ont bien plu.
Et puis c'est vraiment formidable que le texte de l'une inspire l'autre, les autres même.