Acueillir l'Absolu

10/04/02 // 16/ 05/ 08

Accepter :

Ton absence,
Aux brûlures des carêmes.
Mon exil,
Aux marges de ton cœur.
Ta voix,
Lame tranchant les inutiles.
L’idéal,
Aux reflets d’impossible.

Accepter :

Ta lumière,
Rayonnant en mon âme.
La vie,
Lavant les déchirures.
Ton regard,
Tourné vers les ailleurs.
La douleur,
Irradiant le poème

Accepter :


Ton désir,
Retenu, intouché.
Les caresses,
Souffle vibrant de tes mains.
Ta présence,
Au jardin des mystères.
L’absolu,
Soleil dévorant.

Accepter, mon amour,
Accepter d’être femme.

Ma semblable dira que j'en remets une couche.
Une archive revisitée, le pourquoi de deux dates!
Etre Femme comme disait Simone, on ne le naît pas, on le devient...

T'en remets une couche, je l'ai dit
Mais si justement, et surtout de façon si sensible, que je ne vais pas m'en plaindre.
J'aurais peu l'écrire, sans doute de façon différente, mais il est difficile d'exprimer ce qui reste inexprimable dans son coeur. Il est bien que toi, tu y arrives.
Merci donc de cette pensée, et de ce texte.

Trés beau texte. Parfois, il est plus difficile d'accepter que d'aimer et s'aimer soi-même est aussi une acceptation de l'amour de l'autre, de l'être aimé, celui ou celle qui nous fait exister...Ecrire.

Plein de profondeur. Très beau en effet.
Pour ma part, je commence à comprendre.

je crois que c'est pareil pour nous, même si c'est différent! Vous partez d'en dessous, nous partons d'au dessus pour nous retrouver debout, en face à face, à égalité.

J'avoue que je trouve ta géométrie assez étrange, mon cher
Même si l'image est belle, je ne suis pas sûre de comprendre parfaitement ce que tu as voulu dire : "Vous partez d'en dessous, nous partons d'au dessus". Ah bon ?

L'homme est en effet, une étrange créature...

en dessous et au dessus, c'est dans nos têtes, Constance, ou dans la tête de beaucoup: je parle d'orgueil ou de trop d'humilité.

J'avoue que c'est dans ce registre que je te préfère.
Tu as bien fait de déterrer ce texte !

Merci de la précision, je comprends mieux. Tu n'as pas tort.

Je suis bien sûr contente, mais surprise de la façon dont vous recevez ce texte...
Jamais publié parce que trop "personnel", d'une période de ma vie dont je n'avais rien dit jusqu'à présent, enfouie parce qu'encore brûlante même si révolue depuis quelques années...

C'est l'échange avec Constance qui l'a fait ressurgir et m'a fait prendre conscience de sa valeur, et de ce qu'elle a provoqué en moi, de ce qu'il reste de ce "Passage"...
Je n'ai plus de raison de le taire! Surtout que c'est cet épisode qui m'a fait revenir à l'écriture parce que c'était si fort qu'il fallait "Dire", et les mots semblent parfois bien faibles pour traduire ce bouillonnement...
Oui, il faut parvenir à beaucoup d'humilité pour "Accepter", et entre l'écrire et le vivre, il y a un long chemin...
mais je suis une marcheuse...
Merci à vous de recevoir ainsi ces "Archives".
Si vous aimez, j'en ai d'autres...