Un rêve encore

Vision Oh combien réaliste d'une galerie marchande, qui tourne à l'onirisme avec la condamnation sans appel des "bulles" financières qui nous explosent à la figure, et à l'humour BD...
Il a bien raison le monde, Tonnerre de Brest, de s'arrêter.
Ton texte me fait penser au film "L'An I" en 68, l'argument était que si chacun faisait un pas de côté, juste un petit pas, tout serait changé...
Juste un peu plus à l'Ouest, voir s'il y a du nouveau.

Je ne sais pas... les valises sont si lourdes et la plupart sont tellement déterminés à continuer de les porter. Un rêve encore...

d'accord avec Margo: peut-être le premier "pas" consiste à expliquer aux porteurs de valises ce qu'elles contiennent, la plupart d'entre eux les soulèvent par habitude.
ainsi va le monde....

C'est vrai. Mais beaucoup ne veulent pas faire le chemin... Ne veulent pas ou ne peuvent pas : c'est une question que je me pose.

"Expliquer aux porteurs e valises ce qu'elles contiennent", ils en seraient sans doute surpris, savoir ce qu'ils portent serait éclairant.
"Ne peuvent pas ou ne veulent pas", peut être ne savent-ils pas qu'ils peuvent vouloir...
S'arrêter pour expliquer c'est déjà un "pas", et s'ils veulent bien "quitter leurs habits de théâtre" pour devenir "eux", ce serait un grand pas!
Ce que propose Geho peut paraître douce utopie, mais continuer à foncer encore plus dans le mur où on est déjà, c'est quoi?

c'est quoi? Une toupie, infernale

Moi... j'y crois. Que c'est possible, qu'on peut changer ça... je sais, je sais, vous me traiterez d'utopiste illuminée... mais ça ne fait rien...
Merci Geho de réveiller des possibles...

Y'a Geho qui slam ! C'est inattendu, mais je ne suis pas contre.
Avec des lignes plus régulières, ce texte pourrait être dit à la façon de Grand Corps Malade. Il y a déjà la rage, et puis l'espoir.
Personnellement, je ne pense pas que cette prise de conscience soit possible, cela fait trop longtemps que, soigneusement, on n'apprend plus aux gens à réfléchir, pire, on les pousse à l'abêtissement collectif.
Panem et circenses, ce n'est pas nouveau, mais là ça devient tragique. Encore que le prix du pain, ma bonne dame... (ils n'ont qu'à manger de la brioche, na !)
Je ne résiste pas à la tentation de vous poster une vieillerie en forme de slam... pour Geho, en particulier

Bienvenue au club, Farouche!

Juste pour en rajouter une couche: là, je rêve et j'extériorise ma rage, mais je crois au changement, je crois qu'il commence à la porte de chacun quand chacun le porte. Ce sera long, c'est pas gagné, mais ça vaut la peine, non?

Tous les jours, je suis confrontée à l'égoïsme et à l'inconscience des gens. A commencer par certains de mes collègues...
Beaucoup font leur boulot consciencieusement, mais certains, de plus en plus, dépensent pas mal d'énergie à ne pas faire leur travail. Et on le sait, ce qui n'est pas fait par les uns doit être fait par les autres...
Je sais que les conditions de travail sont déplorables, je sais que c'est épuisant, éprouvant, ingrat la plupart du temps. Mais on est payé pour cela, et franchement, il vaut mieux avoir la vocation ! Celui qui ne veut pas peut toujours aller voir ailleurs.
Alors je peste quand je vois qu'on a renvoyé indument des gens qui avaient besoin d'aide, juste parce que c'est fatiguant de s'occuper d'eux. Mais je fais.
Je dis souvent que si chacun faisait sa petite part, aussi modeste soit-elle, tout serait plus facile. J'aimerais croire à cette responsabilisation "de masse". J'aimerais penser que si chacun faisait un pas vers le mieux, tout irait mieux, et nous serions, collectivement parce qu'individuellement, une vraie force de changement. J'aimerais y croire.
Et c'est peut-être pour cela que le film de Coline Serrault, "La belle verte", m'a tellement émue. J'adore ce film et le conseille à tous.
Mais je ne suis pas bien sûre qu'un tel changement soit possible.