Ouverture.

Et puis…
lorsque le fond de la mer se fut assoupi
il se fit un grand silence.

C’était comme avant la venue du printemps tu sais,
dans le murmure puissant de la terre,
au dessus des chemins de chair, vive.

Ici, l’œil s’habitue à : percevoir
à travers la poussière immobile
la grande plaine qui l’invite.

Marcher.

A chaque pas caressant le miroir innocent du devenir.

Marcher.

Dans l’axe.

Ouvrir les portes de la saison
apprivoisant les signes,
à portée de la main.

Reconsidérer : les traces
abandonnées par les pluies.

S’abstaire.

Faire place : aux jeux sur la plage,
sans l’ombre d’un doute !

le ciel défait sa chevelure.

J'aime bien la première strophe, et puis : "le ciel défait sa chevelure".
Le tout est très "margoien", dans le souffle et dans les mots.
Un poème de Margo en rentrant du travail, c'est comme une bouffée d'oxygène (toxique, parfois, mais ça fait du bien )

Merci Constance!
Oui, comme tu dis, c'est trés "margoien", peut-être un peu trop d'ailleurs à mon goût et je commence à m'en lasser.
Cependant, je ne sais pas comment "en sortir".
J'ai l'impression d'être arrivée au bout de quelque chose et de tourner un peu en rond, comme si je n'avais pas encore commencé à écrire vraiment.
En bref, j'apréhende l'"Ouverture" mais je n'arrive pas à passer la porte!
Alors, je ne sais plus si je dois encore creuser, c'est à dire me faire un peu violence = travailler ... , chercher plus loin...ou bien laisser les choses advenir naturellement comme c'est le cas.
Je demeure donc à l'écoute de vos conseils avisés.
En ce qui me concerne, la petite voix intérieure me dit: "Alors, quand est-ce que tu l'écris, ce livre!"

Avant d'atteindre l'épanouissement total, après "Naissance", "Croissance" serait une bonne piste....
Bon, j'ai rien dit....
Croire en croître, ce n'est pas facile en cette époque de récession.
Et puis , il faudrait bien que je m'y mette aussi; tellement de choses à partager...
S'abstraire, n'est-ce pas? pas se taire!
merci, Margo
Mick

"Alors, quand est-ce que tu l'écris, ce livre!"