Lady Oscar fait son Koh Lanta

Prêcheur Nombre de messages : 937 Date d'inscription : 28/09/2007

Nouvelle parodie inachevée et dont les 10 premiers chapitres ont été écrits à deux. Deux équipes, les nobles, les gueux, des épreuves loufoques, des anachronismes, des scènes et des dialogues tragiques du dessin animé resservis dans un contexte comique et décalé. Associer un dessin animé ou l'histoire se déroule au XVIIIème à une émission télé-réalité idiote nous a bien amusé.

Voici le premier chapitre

1) Présentations

Deux îles…deux îles désertes perdues dans les tropiques, sous une chaleur écrasante et au beau milieu d’une nature hostile. Personne ne voudrait venir y passer quelques jours et pourtant…Pourtant 16 hommes et femmes vont tenter l’impossible ! Pour vous chers téléspectateurs, mais surtout pour l’argent… ! Comme va vous l’expliquer notre inégalable, notre incroyable, notre fabuleux présentateur j’ai nommé le grand Jean Topart ! Jean, à vous l’antenne !

Jean : « Bienvenue ! Bienvenue à Koh-Lanta ! Mais tout de suite, place à l’aventure à l’état pur…place à l’action ! Ils ne se connaissent pas, ils ne se sont jamais vus, et pourtant ils vont devoir vivre cette aventure ensemble ! Pour le meilleur et surtout pour le pire… ! Livrés à eux-mêmes, loin de tout et privés de tout, luttant pour leur survie, faisant face à une compétition féroce, ils devront déjouer les pièges de la nature et surtout, survivre aux autres ! Au départ, ils étaient 16…Il n’en restera qu’un !
Laissez-moi vous présenter nos aventuriers : ils seront au début du jeu séparés en deux clans. Sur l’île du Versailles exotique, nous aurons le clan des nobles, c'est-à-dire des aristos ! Leur couleur sera le blanc. Face à eux, sur l’île du Paris tropical, la tribu des roturiers, autrement dit…des gueux ! Ils porteront la couleur… heu… indéfinissable, un mélange de rouge et de bleu, une espèce de violet quoi… hum, passons ! Ils seront donc huit dans chaque équipe, et devront survivre au maximum 40 jours sur ces îles désertes. Mais tout de suite, place aux aventuriers ! Les voici qui arrivent en direct sur la plage…»

L’équipe des aristos, tous vêtus de blanc, s’avança alors vers le présentateur. On pouvait déjà noter des regards en biais et des airs mauvais. Parfait pour l’audience se dit Jean… Arrivé devant lui, le groupe stoppa et Jean Topart entreprit de faire les présentations.

« Commençons par la première, et sûrement la plus belle de nos aventurières ! Elle a 25 ans, belle comme le jour, fraîche comme une rose. On se demande même si cette jungle tropicale est bien un endroit pour elle ! Mesdames et messieurs, voici Marie-Antoinette ! »

La jeune femme rosit de plaisir sous le compliment et lui adressa son plus beau sourire.

« Et bien, dites-moi, quelles sont vos motivations pour ce jeu ?

Marie-Antoinette : Oh mais c’est très simple ! Je viens ici prospecter afin d’agrandir mon Royaume. Cette charmante île me parait très agréable… !

Jean : charmante… ? Hum… nous verrons si vous allez continuer à tenir de tels propos dans quatre ou cinq jours ! Bien ! Passons à notre seconde candidate…enfin il me semble qu’il s’agisse d’une candidate…, dit-il en vérifiant ses fiches. Mademoiselle, veuillez vous présenter ! »

Un regard bleu azur rempli d’éclairs lui répondit.

Oscar : commencez par cesser de m’appeler ‘Mademoiselle’ ou vous allez goûter à mon épée, par Saint Georges ! Je suis Oscar François de Jarjayes, colonel de la garde royale de Sa Majesté Marie-Antoinette.

Jean : comment ? Mais… mais vous la connaissez donc ?! Demanda-t-il en désignant Marie-Antoinette.

Oscar : Bien sur que je la connais voyons ! Je suis chargée de sa protection, et il était hors de question que je la laisse partir seule si loin sans garde. Je me suis donc aussi inscrite à ce stupide jeu…

Jean : Je… je vois…Hum, me voila bien embêté, ils ne sont pas sensés se connaître ! »

Le courageux présentateur continua pourtant les présentations, le producteur de l’émission lui ayant dit à l’oreillette de laisser tomber…

« Jean : Notre troisième aventurière a 35 ans, elle aussi noble, bien sûr. Aussi déterminée que rusée, elle se nomme Jeanne du Barry ! Jeanne, bienvenue sur cette île ! Pourquoi vous êtes-vous inscrite à ce jeu… ?

Le pauvre présentateur n’avait pas l’air d’avoir capté son attention. La jeune femme gardait le regard obstinément rivé sur la jeune Marie-Antoinette, cette dernière prenant grand soin de l’éviter.

Jean : Madame Du Barry… ?

Du Barry : Pardon, vous disiez… ? Dit-elle en réagissant enfin. Ah oui, et bien c’est bien simple ! Je n’allais tout de même pas laisser cette petite dinde rousse quitter Versailles sans m’avoir au moins adresser la parole !! Elle sera bien obligée de me dire un mot au moins sur cette maudite île !

Jean : Je…vous vous connaissez aussi ?! Très bien…bon passons aux suivants où nous allons y rester la nuit ! Notre dernière aventurière est aussi la plus jeune des candidates puisqu’elle n’a que onze ans !! Et oui ! Cette charmante demoiselle se nomme Charlotte de Polignac ! Bonjour Charlotte !

Charlotte : bonjour…., répondit-elle timidement, les yeux agrandis par l’émotion.

Jean : Et bien, quelles sont vos motivations à vous pour ce jeu ?

Charlotte : Je…J’ai préféré m’enfuir…, expliqua-t-elle le regard baissé. Je ne pouvais pas rester avec ma mère….

Jean : Qu…Quoi ?! Vous avez fugué !! Olala, on aura tout vu ! Bien, passons à nos candidats ! Le premier d’entre eux nous vient tout droit de Suède ! Et oui, de Suède ! Espérons que ce changement radical de climat ne vous affecte pas trop, Axel de Fersen !

Fersen : Oh non, pensez-vous ! Je suis habitué aux voyages ! Figurez-vous que j’ai fait le tour de l’Europe, et que je suis même allé jusqu’aux Amériques et que…

Jean- le coupant : Oui, oui, oui, tout cela est fort…intéressant (toussant), mais le temps passe et nous devons continuer les présentations. Vient ensuite un homme que nous n’attendions sûrement pas là, un homme d’Eglise, mesdames et messieurs ! Il a 48 ans, c’est le Cardinal de Rohan ! Cardinal, je suis curieux de savoir pourquoi vous vous êtes inscrit à un tel jeu !

Rohan : Et bien…, commença-t-il embarrassé, c'est-à-dire que….On m’y a un peu obligé…On m’a exilé !

Marie-Antoinette : Quel idiot ce Louis ! Il aurait tout de même pu vérifier qu’il ne s’agisse pas de la même île que la mienne !!! Grommela-t-elle, verte de rage.

Jean : ah…hum…bien, notre prochain aventurier a 38 ans, il s’agit du duc Louis d’Orléans ! Bienvenu sur notre île !

Orléans : Merci…Je suis bien décidé à gagner ce jeu croyez-moi… et à en faire voir de toutes les couleurs à cette mijaurée de Marie-Antoinette !

Jean : Nous verrons cela ! Et enfin le dernier de nos aristocrates, il a la cinquantaine mais reste encore un candidat redoutable, le général Régnier de Jarjayes !

Oscar : Manquait plus que cela… ! Enrageait-elle. Mais enfin père, que faites-vous donc là ?!

Papa Jarjayes : Mais je suis venu te surveiller mon fils ! Je ne voulais pas te laisser seul dans une mission aussi périlleuse que celle-ci !

Oscar- entre ses dents : c’est bien ma veine…Moi qui pensait être tranquille pour quelques temps….

Jean : voila, nous avons fait le tour de l’équipe des nobles (ce fut dur, mais nous y sommes arrivés !) Place maintenant à vos adversaires, tout du moins pour le début de l’aventure… Nous allons les accueillir un par un. Et voici le premier de l’équipe des roturiers, j’ai nommé André Grandier !

Oscar : André ?!!!
Papa Jarjayes : André ?! Mais que fait-il donc ici ?!
Oscar : Ca, je voudrais bien le savoir ! répliqua-t-elle, ne décolérant pas.

Un grand et ténébreux jeune homme brun au teint basané fit son apparition, tout sourire. Il était apparemment ravi d’être là, et son regard vert émeraude s’illumina lorsqu’il croisa celui, déchaîné, du jeune colonel.

Jean : Bienvenu André ! Vous êtes le premier de nos candidats roturiers ! Vous avez 26 ans et vous avez souhaitez participer à l’aventure pour… ?

André : Pour suivre Oscar bien sûr !

Oscar : Et ça te fais sourire ?! Enfin André, je sais me débrouiller seule de temps en temps !

André : On ne sait jamais….

Jean : désolé madem…pardon, colonel Oscar ! Il va falloir faire avec ! Et tout de suite nous accueillons notre deuxième candidat…Alain de Lavigne !

Un autre grand brun ténébreux apparut alors sur la plage. (Vous êtes gâtées, mesdemoiselles ! vivement les grandes chaleurs dans le jeu… !) Lui aussi arborait un éclatant sourire.

Jean : Vous avez 27 ans Alain. Dites-moi, pourquoi Koh-Lanta ?

Alain : Mais pour le goût de l’aventure tout simplement ! Et aussi pour avoir la chance de contempler mon cher colonel….

Jean : Et bien, vous allez être servi pour ce qui est de l’aventure ! Accueillons maintenant celle qui est, je crois, la doyenne de tous nos candidats, puisqu’elle a 65 ans !

Grand-Mère : Et toutes mes dents !! Répliqua la petite bonne femme, qui arriva d’un pas nerveux.

Oscar/ André : Grand-Mère ?!!!

Oscar : Mais enfin que fais-tu là ?!!

Grand-Mère : Je suis venue surveiller André !! S’exclama-t-elle en brandissant une arme dangereuse, qui se révéla être une louche, sous le nez du pauvre André. Pas question que je le laisse sans surveillance, il serait capable de te laisser toute seule ma pauvre petite Oscar, et de se la couler douce en attendant !

Oscar : Je ne suis pas ta ‘pauvre petite Oscar’ s’il te plait…. Dit-elle en prenant une teinte pivoine.

André ; j’aurais peut-être mieux fait de rester à la maison finalement….

Jean désormais imperturbable : Et voici à présent une jeune candidate de 17 ans, qui je suis sûr ne manquera pas de vous émouvoir. Sortez vos mouchoirs, voici la charmante Rosalie Lamorlière !

La jeune fille s’avança sur la plage, timidement. Mais son regard s’agrandit soudain en apercevant l’un des candidats…

Rosalie : Oscar !!!! Ooooooooh Oscar, vous êtes là vous aussi !!! S’écria-t-elle, les yeux humides. Comme je suis heureuse !!!

Elle se précipita alors en courant vers le colonel et la serra dans ses bras, sous les yeux stupéfaits de tout le groupe.

Oscar : heuuu….Rosalie !! Oui, moi aussi je suis contente de te voir ici.. ! dit-elle, en se détachant d’elle. Mais que fais-tu là ?!

Rosalie, pleurant maintenant à chaudes larmes : Ooooh Oscar, il faut absolument que je gagne ce jeu !! Ma pauvre petite maman est si malade, j’ai besoin d’argent… !!

Jean : et oui, tout ceci est bien émouvant, nous vous avions prévenu ! Dans un autre style, voici maintenant une jeune femme déterminée, âgée de 20 ans, Jeanne Lamorlière !

Une grande et élancée jeune femme fit son entrée. A peine arrivée, elle fusilla du regard le pauvre présentateur.

Jeanne : Jeanne de Valois je vous prie !! Et puis je suis dans la mauvaise équipe, vous vous êtes trompés, imbéciles !! Je suis une noble, moi ! Pas une pauvre gueuse comme ma pauvre sœur…

Rosalie : Oooooh Jeanne !!

Jean- voulant éviter une nouvelle crise de larmes : Oui, bon, candidat suivant ! Il est jeune, grand, brun (encore un… !) et aventurier, il s’appelle Bernard Châtelet !

Le candidat nommé arriva sur la plage, d’un pas assuré. Mais bizarrement, à la vue d’un certain colonel blond, son pas se fit plus hésitant, et son visage perdit toute assurance. Il était même étrangement pâle tout à coup…

Jean : Bienvenu Bernard ! Alors, pourquoi avez-vous voulu participer à cette aventure ?!

Bernard : Je…Je ne sais plus très bien, répondit-il transpirant.

Jean :…Pardon ?!Hum…sûrement le goût de l’aventure vous aussi ! Connaître vos limites.. !

Bernard : oui, oui….c’est ça…. Bon sang, je fuis Paris et Oscar pour ne pas être arrêté, et il faut que je la retrouve ici !! Je suis maudit ou quoi !

Jean : Bien ! Accueillons sans plus tarder une autre charmante candidate. Elle aussi est jeune, elle n’a que 20 ans, et elle s’appelle Diane…de Lavigne ?! *se retournant vers Alain* Elle est de votre famille ?!!

Alain : bien sur, c’est ma petite sœur chérie !

Diane : Alain… ! Bonjour tout le monde ! Salua-t-elle poliment.

Alain-s’adressant à Jean, à voix basse : Elle vient de connaître une déception amoureuse assez dure, je ne voulais pas la laisser toute seule là-bas…Et puis ce nouvel air lui fera du bien !

Jean : Je vois….bon, passons maintenant au dernier de nos candidats (ouf !) Il a 27 ans, lui aussi déterminé à gagner. Malgré son nom, une fois n’est pas coutume, il a tenu à faire parti de l’équipe des gueux…je veux dire des roturiers ! Mesdames et messieurs voici Maximilien de Robespierre !

Robespierre : Mes amis, bonjour ! Vous verrez, avec moi c’est comme si c’était gagné d’avance ! Ces égoïstes d’aristos ne font pas le poids face à nous, face au peuple ! Nous vaincrons !! Ayez confiance !

Alain à André : Et bien…il est remonté celui-là !

Jean : bon, bon…merci Max, vous permettez que je vous appelle Max ? Et bien voila ! Vous connaissez à présent tous nos vaillants candidats, prêt pour l’aventure ! Je vous rappelle que vous jouez d’abord en équipe. Puis au fil des éliminations, nous réunirons les deux équipes, et le jeu se fera chacun pour soi ! Que le meilleur gagne ! Bon courage à tous ! Je vous laisse maintenant rejoindre vos campements respectifs. Vous aurez de nos nouvelles rapidement pour les premières épreuves… !

Les deux équipes récupérèrent, non sans mal pour certains, leurs quelques affaires et prirent chacune des directions opposées. Les premières plaintes se firent du côté aristocrate, et en particulier de Marie-Antoinette. Il faut dire que sa valise était d’une taille impressionnante !

Oscar : Majesté, vous auriez pu tout de même prendre un peu moins d’affaires…, commenta-t-elle, prudemment.

Elle-même n’avait qu’un simple baluchon avec le strict nécessaire.

Fersen : Laissez-moi faire, ma Reine, je vais vous la porter !

Marie-Antoinette : Oooh merci Monsieur de Fersen, vous au moins êtes un vrai gentilhomme !

Oscar : vous allez vous briser le dos, Fersen ! Je vais vous aider…

Fersen : Non merci Oscar, je…Je vais y arriver…, dit-il en traînant lamentablement la valise de Marie-Antoinette sur le sable, qui devait faire au bas mot 50 kg jugea-t-il.

Oscar : comme vous voulez…, répondit-elle, légèrement vexée de son refus.

Après quelques minutes de marche, laborieuse pour certains donc, les deux équipes arrivèrent à leur campement respectif et découvrirent les lieux…

Prophète Nombre de messages : 4029 Date d'inscription : 07/07/2007

J'ai vu tout une saison de Koh Lanta quand j'avais un genou en l'air. Il fallait vraiment que je sois affaiblie.
La vache... je n'imaginais pas qu'on pouvait en faire un pastiche de ce genre. Original, en tous cas...

Prêcheur Nombre de messages : 937 Date d'inscription : 28/09/2007

2) Installation

Jean Topart laissant le soin aux cameramen de filmer les moments les plus croustillants pour la plus grande joie des téléspectateurs, prit à part son portable et téléphona à la société de production Adventure Line Productions. Un cameraman eut l’idée de le suivre et voici ce qu’il filma : un présentateur au bord la crise de nerf, près à s’étrangler rouge de rage.

Jean Topart « Je vous avais demandé 16 candidats qui ne se connaissent pas et en arrivant sur le lieu du jeu, je découvre non seulement qu’ils se connaissent et pour certains présentent des liens de parenté et d’autres ont des motivations très douteuses !!
Nous devons être un exemple pour TF1 qui nous fait confiance, de quoi allons-nous avoir l’air ? Etienne Mougeotte ne nous le pardonnera jamais. C’est fini pour moi, je vais connaître le même sort que Patrick Sabatier »

Puis réfléchissant un instant, reprit

« Quoique pour l’audience, nous allons avoir notre quota de scènes torrides et de bagarres comme en demandent et redemandent les téléspectateurs. J’ai déjà repéré pas mal de scènes d’animosité entre les candidats, surtout dans l’équipe des nobles, le succès est garanti. Nous avons notre pleureuse chez les gueux. Prévoyez tout de même un stock de kleenex car elle va inonder l’île par son tapage larmoyant. Et puis ce Robespierre, m’a l’air de se poser en fin stratège déjà dés le début du jeu. Nous allons avoir de sacrées alliances. Quant à ce Bernard, il ne m’inspire pas confiance. »
Il continua ainsi ses réflexions, se parlant plus à lui même qu’au pauvre interlocuteur de la société Adventure Line Productions devant subir ses injonctions depuis un bon quart d’heure.

Les cameramen ne perdirent rien des scènes auxquelles ils assistèrent afin de faire un montage de restitution à TF1 digne de ceux de Thierry Ardisson pour son émission «tout le monde en parle » paraissant le samedi soir à 23h15 sur Antenne 2.

« Euh non coupé… pas de pub pour la chaîne concurrente »

Sur l’Ile des gueux :

André sans regarder l’endroit dans lequel il devait appendre à survivre…*Sans Oscar* s’affaissa contre un palmier et n’ayant pas son cheval à qui se confier, commença un long monologue arrosant de ses larmes plaintives le palmier asséché.

« Oscar ne quitte plus Marie-Antoinette, alors forcément je me fais du souci pour elle. A côté de ce qu’elle est devenue, je ne suis rien, enfin presque rien, juste son ami le plus fidèle depuis toujours, nous avons grandi ensemble. » Alors dit-il en s’adressant au palmier, « tu comprends que je me fais du souci pour elle ».
« Pourquoi m’a t’elle parlé comme çà tout à l’heure, moi qui donnerait ma vie pour elle, ohhhhhhh Oscar, que ferais-je sans elle » « Ohhhhhhhhh Oscar, Ohhhhhhhhhhh Oscar…. »

« Et bien André mon ami à qui parles-tu » dit une voix forte et décidée.

« Oh à personne Alain, euh… je réfléchissais juste aux épreuves que nous allons devoir surmonter. Si tu veux faisons un pacte, une alliance qui consiste à ne pas voter l’un contre l’autre. Qu’en penses-tu Alain ? »

« Oui je suis d’accord, nous les soldats de l’Ile et de la liberté nous ne nous conduiront pas comme des fêlons, serrons nous la main pour sceller notre engagement mutuel »

« Très bien se dit André, en m’assurant la complicité d’Alain, je vais pouvoir veiller comme un frère sur mon Oscar. Allons voir grand-mère maintenant pour obtenir un soutien supplémentaire….. »

Jeanne, euh… Jeanne de Valois contrairement à André inspectait les lieux de ses yeux avides de richesse. « Ils me le paieront tous de m’avoir mis dans cette équipe de minable, moi la dernière descendante des Valois, quel affront ! »
Repérant une quantité de noix de Coco, son regard tout d’un coup s’illumina d’une lueur diabolique et féroce.
« Oui ils vont me le payer et moi je vais devenir enfin riche…Grâce à toutes ces noix de coco »

Sa sœur, elle, pleurait à chaudes larmes partagée entre la tristesse de savoir sa pauvre mère malade et sa joie d’avoir revue oscar.
« Oh ma chère maman, je vais te guérir, tu vas voir, je serai forte, je vais gagner le jeu pour toi »
« Oh Oscar, quel réconfort de vous savoir ici, oh oscaaaaaaaaaaaaaaar, si vous saviez… »

Décidément que de fois le nom d’Oscar prononcé sur cette île, elle porte mal son nom et aurait du s’appeler « Oh oscar…. »

Bernard derrière elle la regardait… Tout simplement…On pouvait voir un morceau de tissu noir percé de deux trous impossible à identifier dépassant de la poche droite de son pantalon . Qu’est-ce que cela pouvait bien être ?

Robespierre qui avait fait des études de droit afin de devenir avocat, baptisé Maxou par ses camarades, voyant sa troupe démotivée, décida de se poser en leader par un discours percutant et décisif.

« Citoyens, nous avons un devoir à accomplir, vous avez une mesure de salut public à prendre… » il s’arrêta et se reprit « euh non, ce n’est pas le bon discours, là je m’égare, reprenons »

« Donc citoyens, citoyennes nous sommes ici pour vaincre la noblesse par notre courage, notre volonté. Nous allons lutter de toute notre force, nous unir et ne plus vivre dans la misère. Nous allons nous les bleusrouges tous ensemble gagner Koh Lanta pour nourrir le peuple de France qui a faim.
Si vous voulez, prenons pour devise, égalité, fraternité, liberté. Ce sera notre cri de guerre, de ralliement. Je compte sur vous citoyens et citoyennes»

Sur l’île des aristos :

Pendant ce temps là sur l’île des Aristos, Axel de Fersen au lieu de repérer les lieux de la survie cueillait des chardons pour Marie-Antoinette ébahie par tant de chevalerie.
« Oh monsieur de Fersen, que vous êtes galant, qu’il est doux de vous avoir à mes côtés »

« Monsieur de Fersen, vous venez de prouver à ceux qui en doutaient encore que vous êtes un vrai gentilhomme » rétorqua une Oscar admirative au regard transformé par la béatitude non sans une pointe d’envie dissimulée.

« Oscar mon fils » cria une voix canon assourdissant toutes les espèces vivantes de l’île rêvant à ce moment de trouver un autre havre de paix.

« Oui père » répondit oscar défiant son père d’un regard fier

« N’est ce pas à vous de porter les bagages de sa majesté ? N’oubliez pas de veiller sur sa sécurité comme vous vous êtes engagée à le faire en devenant colonel de la garde royale »

« Oui père » obéit Oscar avec un fond de rage à peine perceptible dans ses yeux d’azur.

« Laissez mon ami » lui répondit un sourire tourmenté, puis prenant Oscar à part.

« Si vous saviez tous les tourments que je dois endurer pour elle, je donnerais ma vie pour elle dusses-je le payer par le prix de ma vie ! Oh ma reine, oh ma reine »
murmura un regard tremblant aveuglé par les larmes.

Hmm déjà entendu cette scène, mais où et quand ????

Madame Du Barry qui n’avait rien perdu de la scène entre la reine, Fersen et Oscar murmura entre ses dents :

« Cette garce d’autrichienne n’a pas daigné m’adresser la parole mais je saurai bien la faire parler en m’achetant la complicité de ce fanfaron de colonel et puis la robe que j’ai commandée auprès de mademoiselle Bertin et que j’attends avec impatience devrait rehausser mon teint. Je vais organiser un bal ce soir sur l’Ile et elle sera bien forcée de m’adresser un mot, juste un mot » accompagnant cette dernière parole par le piétinement de son éventail, un des nombreux cadeaux de feu Louis XV.

Apparemment madame Du Barry n’était pas la seule à assister à la scène. Des yeux envieux lorgnaient ces visages jeunes et insouciants.

Le cardinal de Rohan qui rêvait d’être présenté à la reine voyait en ce jeu une bonne occasion de se rapprocher de l’objet de ses pensées, non content d’avoir été exilé quelque temps. Après tout, il avait bien mérité quelques vacances après une vie harassante de débauche et de luxure.

Le duc d’Orléans qui avait dans la plus grande discrétion, tenté plusieurs fois d’assassiner le roi, voyait dans ce jeu l’opportunité de se débarrasser de Marie-Antoinette dont l’influence auprès de son mari grandissait à chaque heure. C’était elle l’ennemie à abattre, sa plus redoutable adversaire.

En attendant l’annonce du premier jeu de confort, les deux équipes tentaient de s’organiser tant bien que mal avec leur kit de survie contenant une boussole, un sac de riz et c’est tout. Enfin pour le moment c’est plutôt mal….parti.

Ayant réussi à trouver l’eau après 6 heures intensives de recherches, Régnier de Jarjayes revint pour voir ce que faisait sa fille qu’il trouva à son poste en compagnie de la reine et de Fersen
Cette dernière qui avait froid s’était essayé à faire du feu, en vain. Prévenant comme toujours Fersen lui tendit son manteau. Et oui quand on vient de Suède on est prévoyant.

« Ma reine, je vais aller vous pêcher un poisson pour votre festin de ce soir »
La reine qui avait envie de déguster un brochet lui octroya son plus radieux sourire « Oui avec plaisir mon ami »

« Je vous accompagne Fersen », puis rencontrant le regard sévère de son père, Oscar se reprit « allez-y sans moi Fersen, je veille sur sa majesté »
A part « c’est décidé au premier tour, je vote contre mon père ! ».

Les cameramen suivirent madame du Barry qui avait reçu un paquet provenant on ne sait d’où, cette manœuvre interdite ayant échappé au contrôle très vigilant de la production.
En l’ouvrant, elle découvrit sa robe émeraude confectionnée par Rose Bertin, la plus prestigieuse couturière de Paris. La reine, elle-même faisait appel à ses services. Toutes les courtisanes à Versailles imitaient la reine de la mode et des plumes. Madame de Lamballe et madame de Polignac qui certainement suivront la diffusion de l’émission, ne manqueront pas de détailler les tenues de la reine pour aussitôt se parer de même.
Madame Du Barry avait réussi à organiser un bal dans cette jungle tropicale sous une chaleur écrasante de 40°C en prenant l’excuse de détendre l’atmosphère.
Certainement une façon pour elle et pour les autres nobles de survivre, du moins appréhender la survie.

Devant les cameramen :

« je pense que dans cette aventure extraordinaire, nous devons apprendre à tous nous connaître, nous aimer et nous entraider dans la survie et représenter dignement la royauté »

Derrière les cameramen :

« l’heure de la vengeance a enfin sonné, ce petit colonel n’a pas daigné m’écouter tout à l’heure mais cette petite pudibonde roussette va me parler enfin. »

Fersen revint bredouille de sa pêche mais ramena quelques escargots trouvés en chemin, ainsi que quelques noix de coco tandis qu’Oscar faisait cuire le riz, Charlotte étant repliée dans un coin, Rohan endormi au pied d’un arbre déjà épuisé de….Et le duc d’Orléans disparu on ne sait où….

Un message sous la forme d’un parchemin fut déposé près de la tente que le général de Jarjayes avait monté en 6 heures de temps. Ils durent déchiffrer le rébus suivant leur indiquant le premier jeu de confort :
Il évite le feu mais passe dans l’air. Il ne reste jamais dans l’eau car il préfère le centre de la Terre.
Sur l’île des gueux :

Alain avait facilement réussi à faire du feu et à trouver l’eau en 6….minutes. En un tour c’était joué. Après avoir monté une tente, ce dernier, André et Bernard désireux d’être agréable à Rosalie, décidèrent d’aller ensemble à la pêche.
Tandis que Robespierre préparait son futur discours de gagnant ou de perdant au jeu de confort, Rosalie les yeux humides et Diane se rendaient utiles au campement en préparant le riz et en ramassant du bois pour le feu.
De loin on pouvait voir Jeanne de Valois ramasser des noix de coco…
Au moins se disait sa sœur, elle a décidé de se rendre utile à la vie en communauté.

« oh Jeaaaaaaaaaaaaaanne !» dit Rosalie en essuyant une larme « je te retrouve enfin ma sœur ! »

André ayant trouvé un cameraman compréhensif commença un long monologue monocorde.

« Oh oscar, que vais-je devenir sans toi ? C’est pour toi que je suis venu ici. Quel est ce doux regard que tu as adressé à ce monsieur de Fersen. Tu vas souffrir ma pauvre Oscar. Mais moi, je serai toujours là. Je serai ton meilleur ami, je serai là toujours pour toi…Ton meilleur ami »

Un énorme coup assené sur la tête lui fit reprendre ses esprits. Il se retourna et découvrit le visage colérique de grand-mère brandissant menaçante une géante louche.

« petit chenapan, que fais-tu ici à rêvasser ? va aider tes amis ! Je suis certaine que ma petite Oscar ne s’adonne pas à l’oisiveté comme toi et qu’elle risque encore sa vie en se dévouant corps et âme à la reine »

un interminable soupir lui répondit.

Un message sous la forme d’un parchemin fut déposé près de la tente. Ils durent déchiffrer le rébus suivant leur indiquant le premier jeu de confort :

Il évite le feu mais passe dans l’air. Il ne reste jamais dans l’eau car il préfère le centre de la Terre.

Prophète Nombre de messages : 4029 Date d'inscription : 07/07/2007

On voit une inconditionnelle de la fameuse émission !
Mais heu, bon, des chardons tropicaux, ça fait bizarre, il pourrait lui cueillir des orchidées ou autres. Et le brochet, idem, ça ne grouille pas par là bas Smile

. En plus, les escargots du pays, je ne sais pas si tu les as vus, mais il n'incite pas à les cuisiner en sauce tomate.
Je comprends que ce soit une fantaisie, remarque, on ne va pas chipoter sur les détails.

oulaaa, c'est dur quand on est pas une fan de lady oscar.. je suppose que tous les personnages en sont tirés... pas mal, mais un peu hermétique quand on n'a vu ni l'un ni l'autre...
tu as d'autres parodies ? Smile