Je t’ai donné la clef de mon être.
Mon sang désormais
coulera sur les flancs blanchis d’une montagne
en signe de renouveau
à l’appel de ton âme
rêvée.
J’ai cassée la coupe
déchiré la robe des pleurs
dans le creux de ta bouche.
Il y a tant de fruits à venir.
J’ai décuplé mes forces
pour te porter
jusqu’au ciel
là où ton être s’est décroché de son socle d’airain.
Plongée improbable dans l’œil incorruptible des nues.
Il est là
suspendu à ce sourire
quand tu viendras
à nouveau
t’étendre
sur le tapis de roses
les mains contre mon cœur.