D’un geste vif
la sangle céleste se détache
dans le ciel inondé
broyé,
de mille perles d’eau.
Il pleure comme une enfant.
Allongée, dos mouillé,
au centre du miroir de pluie,
elle porte ses mains à son visage puis
creusant le sol boueux
dans la lumière naissante du jour
exhibe le panier de fruits.
Pour toi.
Viens mon cœur,
écoute la voix,
d’avant le sommeil des servitudes !
Lève les yeux sur l’horizon
quand le regard perd son empire.
Goûte
encore une fois
sur le bout de ta langue
L’instant
entre inspir et expir
ma bouche sur tes lèvres tendres.