De la beauté d'être mère.

La biche est allongée sur la mousse tendre de la clairière. Son flanc se soulève régulièrement et son souffle lent aux odeurs d’herbes fait frémir une fleur contre son mufle noir.

Ses paupières closes aux longs cils et ses jambes fines la font ressembler à une très jeune fille. Les branches griffues des arbres se font fait mains caressantes devant ce charmant spectacle et chacune des bêtes sauvages de la forêt retient sa respiration de peur de troubler le sommeil de la douce créature.

Seuls quelques oiseaux, ceux dont le chant est le plus doux et le plus mélodieux osent encore entonner leur plus bel air tout bas. Et les mots des mésanges se mêlent à ceux de la brise, qui se joint à son tour au souffle de la biche.

La fleur caresse toujours le museau du jeune animal. Mais voila que son balancement languide, presque sensuel, contre les lèvres se fait plus rapide, frénétique. La biche s’éveille et voila que dans ses grands yeux paisibles on peut lire tout autre chose que la sérénité. La peur ?

Pourtant pas un bruit alentour. Rien ne trouble la torpeur sylvestre. Le soleil lui-même semble s’être fait plus tendre aujourd’hui. Comme pour conserver une aura de mystère autour de cette scène intense et magique. Les tons verts et bruns qui s’étalent en touches légères sur la clairière font ressembler cette dernière à un tableau impressionniste. Et alors que la réalité devient picturale, la biche s’ébroue délicatement au milieu de la toile. Dans ses yeux on peut lire toute la douleur de l’enfantement. La voila animée de soubresauts. Son poitrail se couvre de gouttelettes de sueur. Comme le soleil se cache pudiquement derrière la cime du plus haut des arbres, la biche connaît enfin le soulagement de la délivrance. Un petit paquet de chair et de poils s’agite déjà dans l’herbe teintée de sang. Le petit faon jette son premier regard sur le monde, tente de se redresser, y parvient, retombe. Déjà il n’est qu’insouciance et jeux. Mais la flaque de sang s’élargie sous la jeune mère. Elle repose son encolure sur le sol trempé de rosées de sueur et de sang mêlés. La fleur recommence son balancement. Lentement, dans une danse qui pourrait être un tango ralenti. Ralenti. Ralenti.

Et, alors que la fleur cesse ses ondulations, et que les yeux de la biche se couvrent d’un voile brun, le petit faon, tout près, effectue ses premiers pas…





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un vieux texte que je n'avais je crois jamais posté... c'est chose faite !

même si il est vieux, vos comms sont les bienvenus

Ca commence comme du Walt Disney, et je vais te dire, heureusement que ça ne se termine pas pareil, ça m'aurait un peu gonflée !
Non pas que je ne sache pas apprécier une happy end, au contraire, les films tristes me font (snif) pleurer, mais bon, les histoires de bambi...
J'aime pas Walt...

Joli début, mais la fin, sniff!
Remarque, un Happy End, de toi, ça m'aurait étonné!
Et il devient quoi le petit faon sans sa maman???

Devine, bananette

constance gagne le grand prix Sherlock Holmes ! :p

Moi non plus j'aime pas walt disney constance, mais tu as vu alice au pays des merveilles ?

J'ai lu "Alice au pays des merveilles", pas vu. Très différent, en effet, du conservateur en chef des petits lapins et niaiseries enchantées.
"Alice",c'est même fascinant du simple point de vue de la psychanalyse... sinon, Lewis Carroll n'est pas un personnage très sympathique.

tu devrais voir le alice au pays des merveilles de disney... passées les 4 premieres minutes tres niaises ca correspond trs bien au livre, toutes les images sont entourées d'une sorte de halo noir... tres tres beau et fou, j'adore...

concernant caroll, effectivement, je ne sais pas tres bien jusqu'ou on peut dire qu'il est allé avec ces petites filles, mais c'est sur que c'était pas tres tres sain.

sinon, pour info, il parrait que tim burton prépare une adaptation d'alice au pays des merveilles, pour fin 2009 je crois... j'espere que ca va etre bien !

Tim Burton, ça peut être une bonne nouvelle, son univers onirique et déjanté pourrait correspondre à celui de Caroll...