Je rejoins l'avis de Geho sauf que même les deux derniers vers, je ne les changerai pas car ils nous invitent à imaginer ce qu'ils sont devenus et peut-être nous même en tant que lecteurs à prendre notre envol. Tout est invitation onirique, les images sont bouleversantes et "hydraulique" en plus est un mot que j'affectionne particulièrement.
Ce que j'aime, c'est ce retour au passé, tu ne parles pas de lui directement mais de ce qu'il vous a apporté, un autre monde, un élan, une libération vers le merveilleux.
"Tous ces mondes libérés
mêlèrent leurs chuchotis empressés
des pierres assombries de sommeil
jusqu'à la grande roue déclinante
et là
caressés par les ailes de l'ange immobile
comprirent qu'ils pouvaient voler
Alors que l'aube ne se savait pas inventée
ils lancèrent sur la plaine mauve
leurs navires au col de bête
et le roulis de leurs chevaux
les ordres et les cris fuselés
dans la cohue céleste
et les pierres jusqu'aux tréfonds
sculptées de sang et de piété
Effleurant le monde à rebours
chacun porteur de son secret
répandit la coupe aux merveilles
jusqu'à la gorge des étoiles
jusqu'au ventre blême de l'océan"
Tu me permets de l'empreinter afin qu'il rejoigne les droites assegmentées dans mon petit espace ?
Un grand merci à toi, tu n'as rien perdu au contraire.
"Vestal t'as tannée? j'ai rien vu!"
Je l'ai fait avec la grande discrétion qui me caractérise