Mesdames, messieurs, bonsoir.
La neige s’est abattue sur le pays, coupant d’électricité des centaines de milliers de foyers Français. Quoi de plus normal en cette saison estivale ?... C’est pourtant le gros titre de cette édition, comme quoi vraiment je ne me fous pas de votre gueule… d’ailleurs les plus intéressés n’ont plus de télévision pour m’entendre.
Une femme relace ses bottes.
Probablement l’un des effets regrettables de la crise, si l’on n’avait pas foutu l’argent en l’air, quelques villages aujourd’hui coupés du monde auraient peut-être anticipé en s’équipant pour l’hiver. Une bonne série de rhino-pharyngites, c’est mieux pour l’économie des industries pharmaceutiques. D’ailleurs, la neige en hiver, on avait presque oublié ce que c’est, mais il faut croire que l’on oublie généralement les choses les plus importantes.
Quoi déjà ?
Grand-père part à la cuisine.
Ne te presse pas de vieillir mon petit, c’est que des emmerdes.
Grand-mère part à la cuisine.
Ne te presse pas de te marier mon petit, c’est que des emmerdes.
La cuisine est la bouée de sauvetage des couples modernes, la table de cuisine est plus agréable que le lit conjugal, demain nous aborderons notre dossier spécial sur les machines à laver grand public.
Revue de presse à présent pour vous mesdames, Maxi sort son dossier annuel spécial déprime, agrémenté de nombreuses recettes pour les fêtes. Si vous vous trouvez en adéquation avec cinq des facteurs présentés dans la liste de la double page suivante, vous êtes en pleine dépression, inutile d’essayer de vous en sortir seule, la dépression c’est bien pire que la déprime, ça provoque des chutes de neige et ça coupe d’électricité les pauvres imbéciles heureux qui sont nés quelque part et n’oublieront jamais où. Dommage, la réalité n’existe que sur écran.
Page sportive à présent, les nageurs français se portent bien. Les salaires de ministres s’offrent des paires de flotteurs spéciales gros bonnets, et les médailles redonnent du baume au cœur des Français qui ne les ont pas vus nager, la faute aux intempéries. Le sportif met toujours quelques années avant de dénoncer ses produits dopants et de rendre ses médailles, la natation a encore de beaux jours devant elle.
Bien sûr, elle relaçait seulement ses bottes, c’est ce qu’elle essayera d’expliquer au débile mental qui a pris son acte comme une ouverture et qui l’entraîne à présent dans un recoin sombre du métro en la tirant par les cheveux qu’on lui tondra sûrement bientôt.
Et c’est l’heure pour moi de vous quitter.
Je vous rappelle l’information principale de cette édition… Si les Français ne sont pas des cons, nous sommes suffisamment nombreux à le penser pour parvenir à les convaincre.
Je vous laisse à vos publicités, bonsoir.