L’enterrement.

1 . J’ai pris ma pelle et mon râteau.
2 . J’ai gravi la colline.
3 . Me suis assise face au volcan, les pieds nus bercés par la lave.
4 . J’ai gratté la boue dans l’ocre de mes os !
5 . Déversé le reste dans le cœur de la montagne.
Saignante. Etonnée. 6 .
J’ai creusé la terre, dessous, jeté le corps.
Tout recouvert.

Le grand soleil ouvre son œil à présent, j’écoute, l’écho de sa lumière dans mon sang.
Qui coule en liberté sur les fils de soie… de ma vie.
Ma vie !
Donne-moi la main et.
Je t’emmènerai en promenade, plus loin encore.
Il y avait des oiseaux tenant conseil sur l’arbre à fruits rutilant dans l’espace du ciel.
J’ai jeté le corps dans la trappe des ombres.
Oui.
C'est fini.

Han mais ça me donne littéralement des frissons.

Mais qu'est ce que vous avez tous, ce soir, à écrire des trucs pareil?

Que c'est beau!

y a des jours fastes et des jours sans...c'est marqué dans l'horoscope.
Et quand Margo dégrafe son volcan, ça creuse profond.

J'ai toujours aimé les volcans, aujourd'hui, je sais pourquoi!

Bouleversant ! Chair de poule...
Je me disais qu'un jour j'aurai fait le tour de tout ce que je peux dire sur tes textes et me demandais ce que je pourrais faire pour ne pas répéter platement mon admiration...
Tu ne pourrais pas nous en écrire un raté, pour changer ?

je voulais faire remonter cet écrit que je trouve époustoufflant

"J’ai jeté le corps dans la trappe des ombres."

Cette énumération, ce calcul rajoute à l'atmosphère, oui c'est cela frissonnante avec une certaine légèreté, un romantisme sanglant. je ne sais pas pourquoi mais je pense à papa coppola

Tu as eu raison Soso, je l'avais raté celui-là.
Fort, très fort.

C'est vrai qu'en relisant, je suis d'autant plus frappée par cette énumération froide et méthodique. Comme une transe désespérée.