Slumdog millionnaire

J'ai vu le film cet après-midi, après avoir grandement apprécié il y a quelques mois le livre dont il est tiré.
Et c'est excellent !
J'ai adoré le début, qui se passe dans les bidonvilles de Mumbay (l'ancienne Bombay). Le cinéaste a engagé des gamins des rues, et je retrouve la gouaille, l'obstination, l'incroyable culot des enfants de Bénarès. Et aussi les couleurs, l'incroyable grouillement humain, les visages souriants dans ce qui pour nous s'appelle la misère.
L'argument, c'est un jeune homme venus des bidonville, simple grouillot, qui se retrouve sans le vouloir star d'une émission dans le style "qui veut gagner des millions". Contrairement à toute attente, lui qui sait à peine lire répond à toutes les questions. Soupçonné de tricherie, il est arrêté et finit par raconter comment chaque question à laquelle il a répondu correspond à un épisode, souvent douloureux, de sa vie.
Restez vraiment jusqu'à la fin, le générique est un clin d'oeil amusant...
Le film est bien parti pour rafler pas mal de prix. J'aime l'absence de complaisance, voilà un film qui présente l'Inde dans ce qu'elle a de plus sombre et en même temps de plus beau : les gens.

Constance, je dois te remercier mille fois !!!
Grâce à ton article, je suis allée voir ce film et il est effectivement fabuleux. L'opposition surréaliste entre le "Qui veut gagner des millions" (on se croirait presque en France) et la vie de ces gamins des rues. Histoires terribles mais jamais dans le mélo. Dans ce film, c'est finalement toujours la vie qui gagne pour Jamal, cet ange tombé dans une vie pourrie mais résolument décidé à rester lui-même.
Voir ce genre de film, ça fait tellement de bien ! Et en même temps ça nous ouvre les yeux.
La fin, sur le générique, est réellement magique.

De rien, Lulu, contente que le film te plaise autant qu'à moi ! Tu n'as plus qu'à lire le bouquin, maintenant , ça en vaut la peine.

Aujourd'hui, j'avais envie d'inviter mon meilleur ami au ciné (sinon il n'y va jamais de lui-même), et nous sommes allés voir ce film, en VO s'il vous plaît !

En effet, il est très bon, pratiquement rien à redire (à part le générique de fin, kitch à souhait, que je n'ai pas supporté jusqu'au bout, mais c'est mon seul bémol).

Nous avons passé un super moment, et entendre à nouveau du hindi m'a fait du bien.
Ensuite nous sommes rentrés chez moi, et avons mangé une soupe au potiron (dont je suis devenu spécialiste, sans me vanter), un peu trop épicée, mais succulente après une journée de jeûne !
"Slumdog" signifie "pouilleux", je crois.

Au fait, Constance, l'acteur qui fait l'animateur de "Qui veut gagner des millions", Anil Kapoor, n'est-ce pas celui dont étaient fans nos jeunes amis vendeurs de sitar, à Bénarès ?

EDIT : je viens d'apprendre que le film Slumdog Millionnaire vient de remporter 8 oscars (sur neuf catégories).
Franchement je m'en réjouis.

Vous m'avez donné envie de le voir !

Slumdog = chien des bidonvilles (ou taudis).
C'est d'ailleurs en train de faire une polémique en Inde car justement, les habitants des bidonvilles ont très moyennement apprécié cette "appellation".

Je te trouve un peu dur avec le générique de fin. Il y a toute une partie kitch très volontaire et assumée en tant que telle, il me semble. Mais il y a aussi beaucoup d'onirisme et de poésie à voir ces scènes entrecoupées par les deux jeunes enfants qui font les fous.

Oui, ils ont voulu faire le parallèle entre le couple adulte et le couple enfant, et c'est effectivement le seul élément du générique que j'ai trouvé sympa.
En revanche, le côté danse de comédie musicale à la sauce Bollywood, je supporte pas, surtout qu'on voit bien que l'acteur est tout sauf un danseur, et qu'il a fallu un sacré travail de montage pour nous le faire croire, ce qui hache les images, puis l'alternance gare déserte / gare pleine je ne vois pas l'intérêt, ou alors c'est là encore mal découpé.
Bref ce générique final est à l'opposé de tout le film qui, lui, ne sonne pas artificiel & Bollywood.

D'un autre côté, je sais bien que je suis en minorité : Bollywood est à la mode, le kitch et l'artificiel, les clips télévisés, tout cela plaît à une majorité du public. Donc, je n'ai qu'à peine relevé cette concession consensuelle, comme juste un bémol, rien de grave.

C'est peut-être ça l'intérêt : d'un côté ce générique très cliché, à rapprocher de "Qui veut gagner des millions" (notre beau monde et la vision très européo-centriste que nous avons) : de l'autre la vraie vie du personnage central. Je sais pas... J'ai vu ce générique un peu comme : "voilà ce que vous imaginiez de l'Inde, le beau visage..., hé bien vous venez de voir son autre visage".
Mais bon, je prends souvent mes désirs pour des réalités alors je suis bon public : je vois ce que je veux voir...

Je suis bien contente si j'ai donné à certains l'envie de voir ce film. Il mérite largement les Oscars obtenus.
Je vois un peu le générique de fin comme Lulu : un clin d'oeil, signifiant "vous aviez juste oublié que ce qu'on vous a montré se passait à Bombay, et voilà Bombay comme vous l'imaginez... hé bien non, c'est tout ce que vous avez vu avant..."
J'ai trouvé cela plein d'humour, une sorte de remise au point à l'envers.
Bon, c'est vrai Filo que l'acteur danse comme une chapka, mais c'est plutôt rigolo...
Sinon, je ne me rappelle plus si c'était d'Anil Kapoor dont étaient fans nos jeunes amis indiens, où d'un de ces Machinchose-Khan gommeux.
Bon, mais Aishwarya Rai est quand même stupéfiante de beauté, et j'ai (hum) chialé comme une madeleine en voyant "Devdas". Quoi, j'ai le coeur tendre ? Et alors ?