Insane

Changer ce monde
S’ouvrir à l’ivresse d’une pendule à l’envers
Une floppée de trotteuses explorant l’altimètre dans une course effrénée
Désirer l’impensable descente au fond de soi
Et s’y installer…


Doucement…
A l’ombre de mes chers sentiments…
Y sombrer puissamment…
Offrir son cœur au firmament
Des étoiles aux larmes d’un espoir effondré


Je ne crois plus en vous
Et je veux vous quitter.


La terre n’est plus peuplée que de fantômes humains
Avec du sang et des injures à cracher en partage
Aujourd’hui cet étrange monde me dévisage
La peur et le dégout, tout me submerge enfin.


J’ai donné la vie pour la voir aujourd’hui
Se tordre infiniment dans d’inutiles douleurs
D’un monde barbelé s’agrippant à mes cris
Aux virgules essoufflées d’un espoir destructeur


Vomir ce monde
Glisser à l’intérieur
Verrouiller les extérieurs
Insensible aux secondes


Je serai comme chez moi
Enfin calme et tranquille
Observant mes étoiles
Explorant mes délires


Plus rien à détester
Plus rien à partager


Je veux imploser
Dans le feu d’artifice absolu
De mon silence complet


Vous pourrez à loisir en observer l’enveloppe
Elle ne sera plus qu’une coquille vide
Et je serai ailleurs
Tellement bien repliée
Qu’on ne me verra plus jamais


Un baiser aux étoiles
Un sourire à jamais
A l’enfant insouciante
Que je redeviendrai.

Cathecrit, 21 janvier 2009

Cath. Je me suis vraiment laissée prendre par ton texte à partir de "vomir ce monde"... Avant, le fond, le rythme, ça coince chez moi, malgré de très très belles images.

Trés fort!

Juste un petit truc

Je veux imploser
Dans le feu d’artifice absolu
De mon silence (complet)*

* je l'aurais pas mis

+ "tellement bien repliée" pas joli, je trouve...

J'en reviens toujours à dire la même chose concernant tes textes, même si là je trouve une douleur toute particulière, une absence d'espoir dans celui-ci, alors que dans tes autres textes, un petit rayon de soleil vient toujours nous réchauffer.
Je trouve le fond émouvant et fort, avec de belles idées, mais je coince toujours sur le rythme, à mon sens complètement absent. Comment exprimer cela ? Je ne trouve pas la musique intérieure de ton texte. Même si tu l'écrivais "à la suite", comme de la prose, je pense qu'il me manquerait quand même la musicalité des mots.
Je n'ai pas de solution, et puis ce n'est sans doute pas pour toi un problème, mais ton rythme propre d'écriture. Donc je ne sais pas.

je suis d'accord avec Constance: sur ce sujet fort, très émouvant, il suffirait de resserrer l'écriture en ôtant quelques mots qui n'apportent pas plus à ce que tu veux dire pour lui donner encore plus d'impact.
Par exemple:" et je serai ailleurs, repliée, invisible"
au lieu de "et je serai ailleurs, tellement bien repliée qu'on ne me verra plus jamais"
Comprends-tu que l'économie de mots est plus forte que le trop?
Je veux t'aider amicalement. Bien à toi.

Mais oui cher Geho et vous tous, bien sûr que ça m'aide...
C'est ça mon problème en tout (pas que pour l'écriture je veux dire) : j'en fais souvent beaucoup trop !
"Et je serai ailleurs, repliée, invisible" c'est bien mieux que mon phrasé long et compliqué.
Mais je vais laisser quand même parce qu'il m'est venu comme j'aurais pu prendre un traitement. Il a été mon médicament cette nuit là.
Chère Lucaerne, c'est vrai, il y a un rythme tellement cassé qu'il n'y en a plus du coup. Ce n'est même pas fait exprès ou alors c'est inconsciemment, je voulais tellement tout casser à ce moment que même le rythme en a pris un sérieux coup.
Pour le fond... expliquer ici reviendrait à étaler ici ma vie privée, ce qui risquerait d'en embarrasser plus d'un, à commencer par moi-même. Et puis ça n'est pas le lieu.
Mais il m'a fait du bien. Ecrire sur tous mes maux me permet de 'vider ma corbeille' quand c'est trop dur.
Merci à tous d'être passés, je vais le reprendre et l'épurer.

Citation :

"Et je serai ailleurs, repliée, invisible" c'est bien mieux que mon phrasé long et compliqué.
Mais je vais laisser quand même parce qu'il m'est venu comme j'aurais pu prendre un traitement"

J'approuve, je ne changerais rien non plus à ta place.
Je prends tout moi, il me plait comme ça, ton texte. Il me parle pour d'autres raisons sans doute.

J'ai préféré la deuxième partie, je n'en sais pas la raison. En tout cas la poésie se laisse prendre à ce moment là, tenaillante même.

C'est un pur plaisir que de plaire à vos oreilles !

mention pour la 1ère strophe!
Sur la forme, je rejoindrais ce qui a été dit, mais le fond est trés fort, alors, oui, un ti travail pour le mettre en valeur...

Roooohhh, je vous ai dit que j'étais d'accord pour reprendre ce texte mais là je suis au lit avec 9,6 de tension et... ben mes neurones sont trop ramollo...
Mais dès que je vais mieux, promis, juré, craché, je m'y mets