Et je n’écrirai plus.

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Puisque le mur de pierres, je ne peux de mes mains le casser.

Puisque l’Autre s’échappe toujours.

J’irai au centre de tir, tuer la cible muette et dans un cri je saurai vaincre le vide qui me blesse.

Puisque la lune est rousse, puisque le ciel est bleu, d’un bleu incroyable, je jette mon chagrin à la tête des spectres blancs.

Puisque je ne sais pas vivre, cachée à l’ombre des plaines, dans les replis de la saison cassée…

Fermez-moi la bouche, la mémoire et le cœur.

Et que je dorme enfin.
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oh la, mais c'est tout noir ça!
Mais si bien écrit.

Un mur se contourne, tu sais
et après l'autre, il y a encore quelqu'un.
Les lunes passent
Et le bleu du ciel
Et les chagrins,
Oui les chagrins
Mêmes lourds.
Vivre s'apprend,
Jamais d'apprendre ne vient la fin,
Je t'accorde une sieste!
Mais après, reviens.

Merci Geho, c'est très beau ce que tu m'as écrit.
Ca va, c'était juste un coup de boomerang !

Votre dialogue m'a semblé bien beau, quelle douce conversation poétique.
Bon, je vais faire la sieste. Et revenir, après ?

Moi aussi j'ai bien aimé cet échange de textes courts mais si percutants.
Dis Margo, puis-je reprendre tes mots pour en faire une sorte de réponse, ou de duo presque ?

Bien sûr !

D'ac, alors je reviendrai bientôt poster ici.

J'attends de lire ça, l'idée me plaît

là, je crois qu'on invente un nouveau concept: le texte à échos!
Supposez qu'on le fasse systématiquement pourvu que l'auteur donne son accord?
On appellerait le recueil : "échos"?

Je suis très contente que ce petit texte, surtout avec un tel titre ! puisse vous inspirer. Et oui bien sûr, l'auteur donne son accord !

J'attends tout ça avec beaucoup d'impatience et de curiosité. Ton texte est dur Margo, il m'a surprise, et j'en reste muette.

quel bel élan romantique, Cathécrit. Ici, tu vois, je cautionne totalement que les phrases se prolongent comme des traînes ou des voiles: c'est bien dans l'atmosphère d'images et de rêve que tu imprimes à ton texte.
Merci.

J'aime décidément ce jeu de réponses.
Mention spéciale : Les spectres sont si blancs au matin de ma saison d’amour …

Puisque le mur de pierres, tu le peux, de tes mains, caresser.

Puisque l’Autre revient sans cesse.

Tu iras au centre de tir, effleurer la cible murmurante et tu chuchoteras au vide qui t'emplit.

Puisque la lune est rousse, puisque le ciel est bleu, d’un bleu incroyable, lance ton espoir à cris de vent.

Puisque tu ne sais pas jouir, blottie à l’ombre des plaines, dans les replis de la saison engourdie…

Ouvre la bouche, la mémoire et le cœur.

Éveille-toi à nouveau.

Je suis très émue... Merci chère Cathecrit. Tes mots me vont droit au coeur, vraiment. Et c'est très beau !

Belle transposition !
Merci, Farouche.

C'est très émouvant cet échange autour d'un poème, ces visions et partis pris différents. Un grand plaisir à vous lire, tous.

mon écho... à Margo (quel honneur!)


Je te transformerai en mur de pierres que mes mains enfin pourront saisir ;

Je te jetterai de rage à la lune rousse en pourfendant le bleu intense;

chaque éclat lancé tel un chagrin à la tête des spectres blancs.

Puis je finirai à l'ombre des plaines, dans l'abandon du temps

J'oublierai tous mes mots et fermerai mon coeur.

Alors, seulement, je m'endormirai.



merci, auteure Margo!

Mick

Hé bien!

Merci Mick, pour avoir en quelque sorte transmué ce moment de désespoir en un acte quasi héroïque qui donne au sommeil une toute autre nature...
Et merci à toi, Lucaerne pour cette charmante invitation à la danse qui sait nous sauver de tous les maux de la terre !

Eh ben... j'ai eu comme on dit "le nez creux" de demander à Margo l'autorisation pour ce petit échange, finalement pas petit du tout... Puisque j'ai entraîné à ma suite quelques poètes !!

Ah meuh de meuh... cha fait plaisir au moins, on sait pourquoi on vient poster ici !

Délicieux, émouvant... bravo !

Qu'est ce que tu crois ? Pendant qu'y en as des qui vont se la couler douce, les autres bossent !