La vigne.

Laisser les corps dériver
loin
corps crevés
éteints
dévastés par l’absence

traînée de poudre
déroulant sa main pâle
à griffer le dos décharné de la terre mourante.

Je ne veux plus perdre mon sang
coulée de lave dans les interstices de vos peurs.

Je ne connais pas vos rites.
Et je casse vos trophées !

Comme une pierre
je claque la vitre
et les milliers de verres dispersés
défigure ce monde

auquel vous m’aviez condamné.

Mais je ne suis pas d’ici.

Malgré la peine immense que j’ai reçue
-en partage-

je vogue
à présent
dans le ciel délicat
du printemps

qui sonne.


http://fr.youtube.com/watch?v=J8px9XnrlV8
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Encore un texte bouleversant, Margo. Pourquoi tes textes me parlent-ils autant ? Mystère. Le talent bien sûr (je ne suis pas ta seule fan), mais il ne doit pas y avoir que cela. Je ne sais pas.
Celui-là, je suis incapable de trouver un passage qui me plaît plus ou moins que le reste. Belle cohérence. La fin aurait peut-être ma préférence, pour ce qu'elle a de déroutant : le printemps... qui sonne.

Sans doute parce que toi aussi, tu es : sur la route.

Ahhh, Nina Simone, là on est d'accord...
Texte dérangeant, j'aime ce mélange de violence et d'espoir.

Grumph ! J'étais carrément passée à côté de la vidéo...
I'm feeling good. Yes !!!