Les paupières ferment la marche du Temps.
A la fontaine, des notes crépitent,
dégoulinent sur les pierres…
Le parfum des journées s’immisce plus avant,
crevant les veines, jusqu’aux souvenirs :
un village endormi flottant entre ciel et terre,
caressé par des ailes, de soie bleue.
Le petit manège des sources vives, cachées,
laisse échapper ses rires minuscules.
Elle file, rivière de sang,
sur les lignes immobiles du corps.
Comme un arbre surgissant des ténèbres,
l'aube abandonne ses rituels.