Glissé sous la porte

Je suis toujours une paix en retard.

Je rêve, je bée, je bave,

je suis coi et qui,

je me le demande.



Parlez-moi de vis-à-vis,

je ne vous répondrai pas.



Avec mes mots de bout de langue

qui peinent à s’extraire

de ma pénombre moqueuse et languissante,

j’ai l’air con, je sais,

parfois l’air hautain des autistes

ou celui mutin des muets.



J’acquiesce, je dit « c’est ça »

ou encore,

je me gratte l’œil où ça me gratte pas.



Si un jour vous êtes amené à me parler,

de grâce,

laissez-moi cinq minutes et un bout de papier.

Amusant et très bien joué sur les sonorités

Eh oui, pour certains il est plus facile d'écrire que de parler, et ce petit message glissé sous la porte le dit très bien !
J'aime les jeux de mots de ce texte (j'adore "je suis coi et qui").

J'aime beaucoup ce poème, qui se "boit comme du petit lait !"

Encore des trouvailles... c'est décidément une marque de fabrique chez toi.
Je suis séduit par ce texte, et par son titre.

Même pas vrai!